Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 236]

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SUR LES TNERMOM-E'TRES

n'est pas nécessairement proportionnée à l'intensité du calorique, mais que même elle n'en est pas un effet constant, puisqu'après avoir augmenté, suivant une proportion quelconque , elle peut diminuer et même s'arrêter totalement , quoique l'intensité du calorique aille toujours en croissant. Il n'existe même pas de lapports nécessaires

dans la manière de,procéder de l'une et de l'autre.

En effet, supposons un second mixte coMposé des deux parties que nous avons admises clans le

premier, plus, une troisième quelconque, non pas impassible comme la silice, mais dont l'action , au lieu de commencer dès la plus basse

température, comme celle de l'alumine, ne

commence qu'à une température plus élevée, telle qu'à 40 ou 5o degrés. Il est évident que la retraite de ce mixte, audessus de 4o degrés, ne suivra pas une gradation semblable à celle qu'elle suivait au-dessous.

Donc, pendant que le calorique procède suivant une gradation continue , la retraite peut être plus ou moins intermittente. En outre, si on admet , ce qui est non-seu-

lement très-possible, mais même très-fréquent, que celle des parties que noùs avons supposée entrer la dernière en action, au lieu de se con-

tracter, subisse une espèce de fermentation, comme la plupart de celles qui tendent à l'état

vitreux ; il est clair qu'il surviendra un gonfleruent, et qu'au lieu de suiVre une progression ascendante, la retraite du mixte cessera ou rétrogradera. Ainsi, quelles que soient la gradation et la

EN 'TERRES CUITES. 431 continuité de température appliquée àun mixte alumineux, non-seulement sa retraite n'est pas nécessairement graduée ou nécessairement continue, mais encore elle n'a pas toujours nécessairement Nul doute, qu'en simplifiant le plus possible la composition de ce mixte, on diminuerait le double inconvénient qui résulte du défaut de gradation et de continuité.

Mais, 1°. on ne peut le simplifier que jusques à un certain point ; car, outre qu'il ne

paraît pas qu'on puisse le réduire à une seule

terre , cette réduction donnerait lieu à des inconvéniens , dont il sera fait mention ciaprès (1).;

20. Quand on parviendrait à faire disparaître en entier ces deux défauts, on n'aurait rienfait pour atteindre le but proposé. Qu'importe en effet à la solution du probléme , que la retraite soit graduée et- continue.

Du moment qu'elle n'est pas uniquement

l'effet de la température, elle ne peut l'indiquer d'une manière rigoureuse. Or, par ce qui précède, on a pu voir que ce phénomène peut être modifié par plusieurs actions simultanées.

Un instrument qui n'accuse que les degrés

de retraite, accuse donc le résultat de plusieurs causes ; résultat qui n'est assujetti à aucune proportion avec ces différentes causes.

Le pyromètre n'indique donc pas uniquement et invariablement la cause qu'il doit indiquer, l'intensité du calorique. (i) Voyez page 434.

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