Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 186]

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SUR LA MA/Sil:RE D'EXTRAIBE

de bouillie de tourbe, environ treize pouces. de hauteur ( 35 centimètres ). Une partie de l'eau surabondante, employée à la diviser et à la réduire en bouillie , s'infiltre peu-à-peu dans la terre, ou s'évapore le lit de tourbe prend de la consistance, et on l'arrange avec de larges pelles ou battes (1) , de manière à le tasser , à l'unir, et à lui donner une épaisseur à-peu-près uniforme. Au bout de quelques jours, lorsque la tourbe est un peu raffermie par suite de l'in-

filtration et de l'évaporation de l'eau , des Lemmes, des enfans marchent sur le tas, ayant,

au lieu de chaussure, de petites planches attachées à leurs pieds, à la manière des patins. Les dimensions ordinaires de ces espèces de patins sont : six pouces ( 16 centimètres ) de

largeur, treize à quatorze pouces (35 à 38 centimètres) de longueur, et environ dix lignes (23' millimètres ) d'épaisseur.

Au moyen de ce piétinement régulier, on tasse ét,on rapproche peu-à-peu , l'une de l'autre e ;les parties intégrantes de la tourbe on accélère l'évaporation de l'eau, et on fait disparaître les fentes et les gerçures. On continue ce piétinement avec les patins, jusqu'à ce que le tas soit assez consistant pour pouvoir, (i) La batte est une large et forte pelle plate , de bois, ayant un long manche ; elle sert à battre et à applanir le tas de tourbe , lorsque , en partie desséché ; il ne l'est pas néanmoins assez pour qu'on puisse marcher dessus. Quelquefois la batte est emmanchée comme une daine , le manche tombant à plomb sur le plan de la batte : on se sert de selle-ci lorsqu'on peut marcher sur le tas. (Voy no. 27).

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1T DE PfdPARER LA TOURBE, etc.

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marcher dessus sans ce secours. Alors on se sert de larges pelles ou battes ( note de la pag. précédente) pour battre et unir le tas ,t le

réduire à une épaisseur uniforme, qui est ordinairement de huit à neuf pouces ( 216 à 244 millimètres).

Dans cet état

,

les ouvriers tracent à

angles droits , à l'aide d'une grande règle, sur la largeur et sur la longueur du tas, des lignes parallèles, espacées l'une de l'autre d'environ quatre pouces et demi à cinq pouces ( 122 à

135 millimètres ). Chacun de ces petits car-

rés doit donner une tourbe d'environ huit

pouces ( 216 millimètres ) de longueur, sur quatre pouces à quatre pouces un quart ( o8 a 115 millimètres) dans ses deux autres dimensions.

Ce tracé fait, on coupe avec un lou.chet particulier ( Voy. le dessin, j. 8) , le tas de tourbe dans le sens de sa largeur, 'de distance en distance, à huit ou dix tourbes, par exemple, d'intervalle , pour juger de sa dessiccation intérieure. A mesure qu'on juge quelque partie suffisamment sèche, on la divise en entier avec le même louchet , en suivant les traces faites sur la largeur et sur la longueur. 3o. Cette opération achevée, on laisse sécher les tourbes ainsi divisées, jusqu'à ce qu'elles aient acquis assez de consistance pour

pouvoir être, en partie, déplacées. Alors on enlève, dans le sens de la largeur, la troisième et la quatrième rangées de tourbes que l'on pose sur les deux premières, on posé

de même la septième et la huitième rangées sur