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OBSERVATIONS SUR LES 'VOLCANS 33o circonstances, afin de pouvoir ensuite les étudier dans le cabinet , et juger de leur composé d'après les phénomènes qu'on a observé sur les lieux.
Cette étude est très-nécessaire quand on s'occupe de géologie et de physique terrestre, pour
éviter de tomber dans des méprises qui nous font attribuer aux feux souterrains ce qui ne
leur appartient pas , ou qui nous portent à
leur refuser ce qui leur appartient. réellement. On lit à la page 77 du Journal de Physique, cahier de nivôse an 12 (janvier 18o4 ) , sous le titre : De la Cause des Volcans , les assertions suivantes. Quelle est la nature des matières qui entretiennent ces feux souterrains ? Nous venons de voir que le Chimboraço , tous ces énormes
volcans du Pérou, le pic de Ténériffe, sont composés de porphyre. Le Puy-de-Dôme est également composé
de porphyre , ainsi que le Mont-d'Or et le Cantal. L'Etna: , la Solfatara , le Vésuve, sont également dans des espèces de porphyres. Ces faits prouvent que les volcans les plus considérables que nous connaissions sont dans le porphyre ».
Cette opinion, que les feux des volcans ont leurs foyers dans telle ou telle roche désignée, et que leurs laves proviennent de ces roches,
m'a toujours paru n'être fondée sur aucune donnée certaine. Aussi" les sentimens sur ce sujet ont-ils variés. Les uns ayant placé l'origine des laves dans la roche de corne, les autres *dans le granite ou les schistes , et on rassigne aujourd'hui dans le porphyre.
ET SUR LEURS LAYES.
33t J'ai toujours pensé qu'on ne pouvait rien dé-
terminer sur ce point. 11 reste même incertain si Je siége des matières dont les laves sont formées, est dans des roches compactes ou dans des couches à l'état de mollesse, pulvérulentes et vaseuses.
Quand on a vu les laves sortir d'un volcan dans leur état de fusion et d'incandescence, et dans leur refroidissement, on a la conviction que tout y est dénaturé, qu'elles présentent une
pâte où l'on ne peut rien connaître, excepté
les substances que les feux volcaniques n'ont pas
réduit en fusion.
Or ces substances renfermées dans la pâte des
laves, et celles justement qui y sont les plus nombreuses, nous montrent que les couches
d'où elles proviennent ne peuvent pas être semblables à celles qui sont au jour, ni même aux couches les plus profondes où nous puissions. pénétrer. Le schorl des volcans , qu'on a nommé augite, puis pyroxène, prisme octaèdre à deux pyramides bièdres , ne se trouve pas dans les cou-
ches que nous Connaissons, non plus que la leucite ou grenat blanc, cristallisation de forme arrondie à 24 faces trapézoïdales. Et ces cristaux qu'on observe parfaitement isolés dans les laves, s'y trouvent aussi réunis en groupes égale-
ment isolés, n'ayant point de marques d'une ancienne adhérence. Voilà deux espèces de cristaux très - nombreuses dans plusieurs laves. Celles de l'Etna
sont remplies de ces schorls , et celles du Vésuve , sur-tout les anciennes, contiennent Y
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