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OBSERVATIONS SUR LES VOLCANS
parcelles de substances qui existent dans no5 couches, telles que des fragmens de quartz, des paillettes de mica , des cristaux de feld-spath. Il doit y avoir sans doute dans la composition. de notre globe des matières semblables disséminées , sans que pour cela on doive en conclure , que les couches d'où elles proviennent sont les mêmes que les couches extérieures. Ce n'est ni dans les granites , les porphyres et les roches de corne , moins encore dans les schistes et les roches calcaires, qu'on trouvera les schorls des volcans, les. leucites , ni peutêtre les olivines. Ces petits cristaux apportés au jour par les laves, nous seraient sans cela inconnus. Les laves contiennent beaucoup de fer, et ce n'est ni du granite, ni des porphyres qu'elles le tirent. Ne pourrait-on pas voir dans le sable ferrugineux qui se trouve en abondance sur le bord de la nier , près de Naples , et dans les environs de Rome, des échantillons de l'espèce de couches pulvérulentes d'où partent les laves? Je viens de présenter assez de considérations
qui prouvent qu'on ne peut point déterminer que les laves proviennent de couches semblanies à celles que nous connaissons. Les opérations des volcans, ces vastes laboratoires de la nature, resteront toujours inconnus , et l'on ne fera jamais sur ce sujet que des conjectures fort incertaines. Quel peut-être le mélange d'où naissent ces feux et ces éruptions qui produisent les laves et élèvent des montagnes? Ce que nous voyons seulement comme cei tain , c'est qu'il faut l'introduction de l'eau marine pour exciter ces fer-
ET SUR LEURS. LAVES.
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mentations , comme contenant l'acide marin et d'autres sels , qui , réunis à l'acide sulfurique dont les couches souterraines contiennent eu quelques endroits les bases en abondance, déterminent ces fermentations qui produisent le dégagement du feu et d'autres fluides expansibles, et tous les grands effets qui en sont les suites. Plusieurs naturalistes ont cru et croient encore que les eaux douces ou pluviales suffisent pour cela, mais ils se trompent ; tous les faits contredisent cette opinion. Il suffit de les passer en revue pour s'en convaincre. Je l'ai fait plusieurs fois, étant nécessaire d'y revenir souvent.
Je rappellerai ici les principaux. li n'existe
aucun volcan brûla.nt dans l'intérieur des terres.,
et tous ceux qui brûlent encore sont, sans exception, près de la mer ou environnés de ses eaux. Entre les sels déliquescens que déposent les fumées des volcans, on y reconnaît principalement le sel Marin réuni à différentes bases. Plusieurs volcans d'Islande et l'Héckla lui-même, vomissent quelquefois des éruptions d'eau
qui déposent du sel marin en abondance.
Aucune étendue d'eau douce, quelque vaste qu'elle soit , ne donne naissance à aucun vol-
can. Ces faits sont bien suffisans pour constater flue le concours de l'eau marine est absolument nécessaire pour exciter les fermentations qui produisent les volcans. Je répéterai la distinction que j'ai déjà faite, entre les volcans éteints et les volcans anciens, pour les ranger en deux classes séparées. Quand on appelle simplement volcans éteints les montagnes 'volcaniques qui sont au milieu