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OBSERVATIONS SUR LES VOLCANS 34° des terres , c'est les représenter comme ayant brûlé , tandis que le sol était à sec et habité tel qu'il est aujourd'hui ; ce qui n'est pas une idée juste. Ces volcans ont brûlé, lorsque le sol sur lequel ils s'élèvent, était sous les eaux de l'ancienne mer, et aucun. n'a brûlé depuis que nos continens sont à sec. Il est même très-apparent
que la plupart ne brûlaient plus avant la retraite de la mer, comme nous en voyons de nombreux exemples dans la mer actuelle. Ceux
que je désigne par volcans éteints, sont ceux qui ne brûlent plus, quoiqu'ils soient environnés de la mer ou sur son bord. Ils brûleraient encore: si les matières inflammables qui les ont élevés, n'étaient pas réellement éteintes et con-
Tel est le -volcan d'A,ce en Langue(10C telles sont tant d'îles volcaniques qui ne doc lsumées.
jettent plus de feux depuis un teins immémorial. Dans ses lettres écrites du Pérou, M. Humboldt parle des volcans qu'il a visités ; mais ce qu'il en dit n'est point assez précis pour qu'on puisse , d'après ce récit , s'en faire une idée juste. Il représente le Chimboraço comme étant composé de porphyre depuis le pied jusqu'à la Cime , et le porphyre ayant jusqu'à 1900 toises d'épaisseur. Plus bas il remarque qu'il est pres-, que vraisemblable que le Chnnboraço , ainsi MP4
que le Pichincha et l'A ntisana , est de nature
volcanique. cc La traînée sur laquelle nous mon-
tâmes, dit-il, est composée d'une roche brûlée et scorifiée , mêlée de pierres-ponces, qui resemble à tous les courans de laves de ce
pays-ci ».
Voilà deux caractères bien différens. Si le
34/ Chimboraeo est de porphyre depuis le pied jusqu'à la cime, il n'est pas composé de roches
ETSURL1USLAVBS.
brûlées et scorifiées , mêlées de
s'il est composé de ces roches brûlées., il ne pierres-ponces,et doit .pas l'être de porphyre. Cette expression .de roches brûlées et seoriliées n'est pas même exacte, parce qu'elle présente l'idée de roches naturelles altérées surplace par le feu, et bien certainement elles sont des laves sorties du volcan. Mais la vérité doit être , que le (Ibn boraço et tous les autres volcans du Pérou, depuis
leur base prise 'au niveau de la mer , jusqu'à leur sommet , sont composés de matières volcaniques. Je'viens de lire dans le 17e. cahier des Annales
du Muséum d'Histoire naturelle, une lettre du même voyageur, écrite du Mexique , étant de retour du Pérou , où , parlant des volcans du Popayan , de Pasto , de Quito, et d'autres
parties desAndes , il dit : cc De grandes masses » de ce fossile ( l'obsidenne ) sont sorties des cratères, et les parois de ces gouffres , que » nous avons examinés de près, consistent en porphyrés , dont la base tient le milieu entre D, l'obsidienne et la pierre de poix (pechstein)-». _Ainsi M. Humboldt considère l'obsidienne .ou verre noir compacte, comme un fossile ou roche
naturelle, et non pas, comme un verre volcanique. Le Père Della-Torre , qui demeurait à Naples, et a écrit sur le Vésuve , croyait aussi que l'intérieur de sa bouche était composé de roches et de couches naturelles côrrune toute autre mon-
tagne; il les appelait strati naturali , sassi naturali, quoique. tout y soit l'ouvrage du feu.