Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 241]

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DE L'EFFET QUI R1SULTE

emploi des propriétés funestes et pernicieuses.. Cependant j'ai remarqué que les mineurs préparaient leurs alimens au feu de cette houille -sans en éprouver aucune incommodité. Journellement exposés à sa fumée, ils habitent une baraque sans cheminée , dans laquelle des ouvertures sont pratiquées pour son passage : qui

plus qu'eux est dans le cas de s'en plaindre ? cependant ils n'en souffrent point et n'en sont

nullement affectés : ils m'ont tous paru sains et

bien portans. Ce fait peut, je crois, répondre d'une manière suffisante aux reproches et à Ta défaveur qu'elle éprouve. J'avoue que la fumée est épaisse, qu'elle répand une odeur un peu forte , que la houille laisse un résidu abondant ; mais elle ne répand point l'odeur sulfureuse des houilles sèches du canton de la Mure et de Notre-Dame-de-Vaux dont l'emploi est cependant général dans les poëles de fonte à Grenoble et à la Mure. je crois même que dans une cheminée dont le courant d'air. serait très - actif , elle donnerait un feu plus agréable, et que le mélange de ces deux qualités de houille, si différentes dans leurs principes constituons, pourrait être d'un emploi très-avantageux : très-abondante en bitume et

DANS LA QUALIT:É DE LA IMLITELE , etc.

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encore quand le vent lui est favorable , et

porte la fumée dans la gorge du torrent. L'épaisse fumée et l'odeur que répand cette houille avait déterminé, il y a trente ans, lors de la première exploitation, à la soumettre à la carbonisation. Cette opération, qu'on ne peut

faire subir à celle de la Mothe , fut faite en plein air , et réussit très bien sur la bonne qualité dite charbon noir, mais l'épaisse fumée et l'odeur qui en résultèrent firent faire des.réclamations au Parlement de Grenoble par les

habitans du pays. Un arrêt fut rendu contre

cette opération, et les travaux de la mine cessèrent dès-lors. Le charbon dont on m'a remis des échantil-

lons était léger, brillant , sonore , friable et

très-boursouffle ; il brûlait bien et sans odeur, en donnant une cendre fine peu abondante. Ce charbon n'était .plus que les 0,2 de la masse ; ainsi la vaporisation du bitume et de l'ammoniaque était de o,8. L'ancien directeur m'a dit qu'il s'en était long-teins servi avec succès pour

la cuisson de ses alimens et le chauffage de son ménage ; on ne lui en attribua pas moins

pour souder. Mélangée avec celle de la IVIothe, elle réussit mieux à la forge que cette dernière

des qualités nuisibles et même malfaisantes. Les ha.bitans réclamèrent' contre cette opération, à cause des dangers des exhalaisons ; cependant les ouvriers qui s'étaient chargés de sa confection ,'-journellement exposés a la fumée et aux vapeurs, n'en ont jamais éÈé souffrions (1).

seule. Elle est employée avec' succès pour le. cuisson de la chaux. Un chaufournier de Voreppe a eu son fourneau interdit à cause de l'odeur et de la fumée ; cependant il calcin'

(i) L'exploitation a été reprise ces dernières années pour alimenter la verrerie du Gelinot-de-Foutanil , près de Voseppe 5 mais le peu d'activité de la l'ouille employée seule,

point assez riche en carbone pur, elle peut servir pour forger , mais elle est insuffisante