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MINES DE FER ET FORGES et qu'on donne accès à l'air, la pierre qui s'est calcinée , se réduit en poudre. En. sorte qu'à chaque fondag,e , dont la durée n'excède guère trois mois , on est obligé de refaire la chemise. A Tamié on vient de substituer avec avantage à la pierre calcaire pour cet usage, une 140
sorte de gneis à gros grains quartzeux qu'on trouve en blocs roulés aux environs. Cette roche résiste pendant plusieurs fondages sans se fondre ni s'éclater, elle se glace seulement à la surface. A Saint-Hugon , Laprat et les Fourneaux , on se sert d'une pierre semblable. A
Raudens , Argentine, Epierre et Sainte-Hé-
lène, on construit le creuset en pierre à chaux, et le reste de la chemise en schiste stéatiteux ,
contourné, qu'on trouve sur place dans les
Conduite de "opération,
Charges.
montagnes voisines. La conduite de ces fourneaux n'offre rien de
particulier ; on les échauffe d'abord pendant quelques jours, en n'y passant que du charbon. On y ajoute ensuite du minerai dont on force
insensiblement la dose, jusqu'à ce que le fourneau porte sa charge, ce qui n'a ordinairement lieu qu'au bout de quinze à vingt jours de feu. Lorsque la charge est descenduecl'environ un mètre au-dessus du gueulard , ce qu'on reconnaît en sondant avec un fer recourbé, on en ajoute une nouvelle 'qui :S:e :Compose d'un vo-
lume constant de charbon,-, ordinairement
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h ectoli tres , et -d'Une quantite 4, minerai grille
oui- varie dé i à 4o hectolitres, -ou en poids, e r a 24 myriagrammes; on.met _fautant de (1p1us de minerai qu'il est mieux trié , mieux grillé, plus ancien, et par conséquent.plus fusible °
14 / DU MONTBLANC. et que le fourneau est en meilleur train. 11 passe aussi plus de minerai avec un volume
donné de charbon de hêtre, de chêne ou de mélèze , qu'avec un volume égal de charbon de sapin, qui pèse un tiers de moins, se consume plus vite, et répand une chaleur moins soutenue. Aussi les charges sont - elles moins Nombre de
fortes et plus fréquentes, lorsqu'on emploie le ch,"ti st et charbon de sapin. On passe alors en 24 heures imoyen en 3o ou 35 charges, tandis qu'on n'en passe que 24. heures' 18 à 20 avec le charbon de bois 'dur. Le produit en gueuse est pourtant à-peu-près le même dans les detix cas, il est par terme moyen de 164 m-yriagrammes. Le rapport en poids des consommations de charbon nt de minerai s'écarte peu de celui de 19 à21, soit que l'on ait employé du charbon de bois dur, ou du charbon de bois tendre. Le charbon agit par conséquent dans la fonte, plutôt en raison de son poids, qu'en raison de son volume; c'est à-peu-près l'inverse
pour l'affinage : on doit donc n'employer, autant qu'on peut, à ce dernier usage , que du charbon léger, et réserver le charbon de bois dur pour la fonte : c'est aussi ce que l'on fait assez généralement. On observe encore que le
charbon récent fond moins de matières que
celui qui est cuit depuis quelques mois : mais il
y a une limite qu'il ne faut pas outrepasser, car le charbon très - ancien se pulvérise et
éprouve un déchet considérable , ,sur-tout s'il provient de, boi5 vieux , ou s'il a été un peu trop cuit. On mêlait autrefois à chaque charge quelques pelletées de tuf calcaire jaunâtre, mais on a presque partout renoncé à l'emploi de ce fou-
Le charbon de bois dur est préféra.. hie pour la fonte.
Tuf employé comme fondant.