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EMPLOI DE LA HOUILLE BRUTE
Note sur quelques expériences faites ° . A la tôlerie.
Pour rébeller huit tôles , c'est-à-dire, pour aplatir huit petites barres de fer, et les réduire en bandes larges de quatre à cinq doigts, que l'on plie ensuite en deux, et qui prennent le nom de doublons, on a employé vingt - six
Ivres de houille, et autant de charbon de
'bois.
Pour étendre et réduire en feuilles deux trousses , composées de cinq doublons chaenfle, on a consommé vingt - cinq livres de Charbon de terre et trente-huit livres de charbon de bois. Cette quantité de combustible paraitra peut-être un peu forte ; mais la forge
n'était pas échauffée ( la tôlerie ne marchant pas alors) , et l'on ne fit ces essais que pour s'assurer de la qualité de la tôle, qui se trouva fort bonne après l'une et l'autre opération ; mais les Ouvriers trouvèrent beaucoup de faci-
lité à exécuter la première
,
et beaucoup de
difficultés pour la quoique la houille seconde' n'y formât guère plus que le tiers du combus-
tible. Il conviendrait de se borner à faire la première opération à la houille, et la seconde au charbon de bois. L'inconvénient que l'on trouve à étendre à
la houille , vient de ce que ce combustible ayant peu de volume , relativement à son poids , il est difficile d'y tenir les feuilles de tôle entièrement cachées, ce qui serait pourtant nécessaire pour les empêcher de se brûler ; mais lorsque L'on commence le fer est en barres , qui
DANS LA FABRICATION DIT FE E:i
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cachent facilement; la voûte quise forme rend
même l'opération plus facile et plus économique.
20. Au martinet. Les essais faits au martinet de Donjeux, département de la Haute-Marne, avec la houille brute de Rive-de-Giez , sans mélange de char'bon de bois, ont donné un résultat également avantageux ; la qualité du fer n'en a souffert aucune altération. Onze quintaux de houille s
ont suffit pour passer sous le martinet dixhuit quintaux de fer, tandis qu'au charbon de bois seul la même quantité de combustible n'en passait que quinze à seize cents. Lorsque les ouvriers sont exercés à ce genre
d'opération, le déchet du fer est moindre à la houille qu'au charbon de bois.
3.. Pour l'affinage de l'acier. La houille employée seule a également réussi pour l'affinage de l'acier ; les épreuves ont été faites à l'acierie de la Hutte, département des Vosges : la qualité de l'acier n'en a pas paru
altérée; la houille remplace dans cette opération plus que son poids de charbon de bois ; le peu d'habitude des ouvriers pour cette manipulation, m'a empêché d'estimer précisément de combien le déchet qu'a éprouvé l'acier, a été beaucoup plus considérable qu'au charbon de bois. Il est probable cependant que ce désavantage ( qui est un point fort important) n'est dû qu'alu peu d'habitude de l'ouvrier, qui a laissé plusieurs fois brûler l'acier ; et j'ai vu ailleurs, Q2