Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 139]

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258 PROdDES EMPLOYE'S EN ANGLETERRE Ces machines soufflantes sont ordinairement mues par des machines à vapeur, quelquefois par des roues hydrauliques, et quelquefois par l'union de ces deux puissances motrices. Pour les fourneaux nouvellement construits, et dans l'établissement de ceux dont on cons-

truit encore aujourd'hui un grand nombre, principalement dans le Glamorgan, les cy-

Position des buses.

lindres soufflans ont ordinairement 7 pieds de diamètre et 8 pieds de hauteur. Le piston de chacun de ces cylindres est mis en mouvement par le balancier d'une machine à vapeur à double effet, de 4o pouces de diamètre, et donnant 13 à 14 coups par minute. Un attirail semblable fournit de l'air à deux hlastfurizaces e t en mêmeà troisfineris. Son établissement coûte environ 5oo livres sterlings ou 60000 francs, dont 15oo livres sterlings ou 36000 francs pour la machine à vapeur, et i000 livres sterling-s ou 2.4000 fr. pour la machine soufflante. On donne en général aux buses par lesquelles l'air comprimé s'introduit dans le fourneau, une position horizontale, en les dirigeant de manière à ce que le vent aille frapper l'angle formé par la rustine et le contre-vent. Mais dans quelques fourneaux de Glamorgan on trouve 'plus avantageux de relever un peu les buses par leur extrémité, bien loin de faire plonger leur direction dans le creuset, comme cela a lieu dans un grand nombre de forges. Cette méthode de diriger le vent de bas en haut augmente, diton, beaucoup la rapidité de la combustion et

le produit du fourneau, mais il est probable qu'elle n'occasionne ni économie ni amélioration dans la qualité de la fonte. Aussi est-elle

POUR LE TRAITEMENT DU PERS etc.

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employée seulement dans quelques usines où l'on ne vise qu'a porter le plus loin possible la quantité de la fabrication. Avant de mettre un fourneau en feu on le As,éche. sèche et on le chauffe. Pour cela , on forme finoeuir',t,et. en avant du fourneau un petit foyer garni d'une grille sur laquelle on allume de la houille, dont la flamme est aspirée avec force par la cavité du fourneau. On a eu soin, avant d'allumer le feu, de revêtir intérieurement les parois du creuset

en briques posées de champ, pour les garantir de l'effet subit de la chaleur. On entretient le feu sur la grille pendant quinze jours ou un mois,

et quant on juge que le fourneau est entièrement sec et déjà considérablement échauffé, on détruit le foyer provisoire, et on donne le dernier degré de chaleur nécessaire, en remplissant peu à peu de coaks la cavité entière du fourneau jusqu'aux trois quarts de sa hauteur, ou même jusqu'au gueulard, puis on commence à char-

ger en minerai, niais d'abord très-faiblement. Lorsque ces premières charges sont descendues

et approchent du creuset on retire son revêtissement provisoire, on ferme son ouverture antérieure avec la pierre de la Darne, et on com-

mence à donner le vent. La chaleur du fourneau acquérant encore de plus en plus d'inten-

sité , on peut augmenter successivement le nombre des charges et la proportion du minerai dans chacune d'elles ; mais ce n'est qu'au

bout de plusieurs mois que l'on atteint à cet

égard la marche qui doit ensuite être suivie àpeu-près constamment pendant la durée entière du roulis du fourneau. Le nombre des charges que l'on fait par jour

Nerni,-, deschargr.,