Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 157]

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GÎTES DE FER DE LA NORWÉGE.

sion des étages de Langoe et de Gomoe peut être assimilée à celle de Krageroe ; car au milieu du quartzite et du schiste

amphibolique de ces îles on retrouve un micaschiste renfermant cette roche talqueuse particulière connue à Krageroe sous le nom spécial d'aspasiolithe. On y voit en outre deux grandes éruptions de gabbro, entièrement analogues

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à celles de Delingsaasen. C'est au milieu du bassin profond et circulaire que forment les schistes cristallins, entre le quartzite et le Gabbro, que se trouvent les gisements métallifères sur lesquels sont installées les mines de Langue et qui alimentent l'usine de Baerum. La première chose que l'on remarque quand on cherche à

représenter la coupe de ce système de schiste, le long du détroit de Langaare (Langaare Sund), est une série abondante de filons particuliers auxquels nous donnerons le nom

de filons carbonatés et qui renferment de la dolomie ferrugineuse, du carbonate de chaux et de la felsite. Ces filons sont souvent recoupés ultérieurement par un véritable réseau de veines quartzeuses très-riches en minéraux cristallisés dont les principaux sont le quartz, l'albite blanche ou rouge, la magnétite (en octaèdres), le fer oligiste, le mica ferrugineux et la chlorite. En un seul point et accidentellement, on a trouvé de beaux cristaux de rutile et de béryl. Ces filons, caractérisés au point de vue de leur allure par la présence d'une grande quantité de fragments de la roche encaissante, constituent une large zone qui s'étend depuis l'ouest de l'île de Gomoe jusqu'à l'est Cie celle de Langoe. On les retrouve également au centre de l'île de Langue, formant une deuxième zone, qui s'éparpille en une foule de petits rameaux aux environs de Stocmyr. Enfin

on en voit un troisième groupe à l'extrémité orientale de Gomoe. On observe en outre des filons carbonatés non fer-

rifères, recoupant le gabbro à l'ouest du détroit qui sépare les deux îles de Gomoe et de Langue.

GÎTES DE FER DE LA NORWÉGE.

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Les éruptions non métallifères qui accompagnent ce gisement, ou qui se trouvent dans son voisinage, sont, outre les filons habituels de pegmatite i° Une Syénite, très-riche en feldspath blanc avec un

peu de quartz et d'amphibole, qui est recoupée par les filons carbonatés à l'extrémité orientale de Langue; 2' Les filons d'amphibolite qui sont formés essentiellement d'amphibole radiée, à laquelle viennent se mêler, à Krageroe, l'apatite et le rutile, et qui renferment quelquefois un peu d'épidote et de mica magnésien ; 5° Un granite clair à grains fins, avec cristaux accidentels de magnétite et de pyrite, qui s'étend de Braaten à Bakkemy ;

40 Enfin quelques filons de Diorite (Grcensten) dirigés sensiblement du nord au sud ; l'un d'eux passe devant l'ouverture de la galerie principale, un autre, parallèle au premier, va de Hellersoe à Langue. Les éruptions métallifères ne sont pas moins importantes, et constituent plusieurs zones, toutes activement exploitées. La première, au milieu de Langce, comprend les mines de Bjoernaas, 11Iyrskjaerp , Christine, Halvors, Fru-Anker, Neues-Gluck , Kaas , Oldermand, Grev-Wedel, Grevinde-

Wedel, Store-Kaja, Caroline-Wedel, Nord-Gang et Kapmpenhaug. La seconde occupe les hauteurs de Hceimyraas; la troisième se trouve sur la côte occidentale de Gomoe et s'étend jusqu'à Kjoerebund.dans l'île de Langue. Enfin les deux mines de K.aasefjeld et Pierre-Anker se trouvent isolées et ne se rattachent à aucune des zones précédentes.

Le minerai de la première zone est un mélange de magnétite et d'un peu de fer oligiste, ayant pour gangue de l'amphibole et des minéraux carbonatés. Les ouvriers y distinguent dans l'exploitation deux bandes, l'une septentrionale (Nordrand) caractérisée par sa grande tenacité et son mélange avec l'amphibole, l'autre méridionale (Sydrand), présentant au contraire une grande TOME IX, t86.