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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
FUMIVORITÉ.
ment et d'arroser de chlorure. On calcule que la consommation de ce réactif, lequel est un embarras pour les fabriques qui le produisent, est d'environ 1 2 litres pour les intestins d'un cheval. Le tas, livré à lui-même, entre promptement en
inique fourni par les fabriques d'huiles minérales. Aussi l'usine, qui avait été menacée d'interdiction, a-t-elle pu, grâce
fermentation. Au bout de huit à dix mois, un an au plus, on le démolit pour le remanier et le bien mélanger, en ayant
toujours soin d'arroser de chlorure, si besoin est. On le laisse encore en repos deux ou trois ans, et on le débite ensuite sous le nom, de compost. Il est alors tout à fait inodore ou du moins il n'a qu'une légère odeur de guano. Chez M. Robart, on forme également de grands tas dans lesquels, au lieu d'intestins, on fait entrer les matières animales réduites par la pression aux autoclaves. La liqueur acide désinfectante est suppléée par des fragments de vitriol mêlés aux substances absorbantes. La manière de composer les tas varie naturellement beaucoup, selon les localités. Le point essentiel, en ce qui con-
cerne la salubrité, c'est d'associer la matière putrescible avec une proportion convenable de matière poreuse, et de combattre soigneusement les dégagements à mesure qu'ils se déclarent, au moyen d'un agent chimique convenablement approprié. lii y a des cas dila présence d'un élément bien choisi, quoique dans des conditions, tout à fait économiques, suffit pour assainir entièrement la fabrication. Ainsi, chez M. Béglin, à la Minière (Seine-et-Oise), où l'on traite journellement 7 mètres cubes de sang des abattoirs de Paris, on emploie pour attaquer ces liquides le mélange d'acide sulfurique et de matières goudronneuses qui con-
stitue le résidu de l'épuration des huiles de schistes. Le magma boueux ainsi obtenu est étendu sur des aires planes
où il se dessèche pour y être ensuite pulvérisé et mêlé avec des phosphates minéraux. La présence du goudron prévient la formation des odeurs infectes qui se produisaient à l'époque où l'on employait, pour l'attaque du sang, l'acide
sulfurique ordinaire au lieu du mélange bien plus écono-
à .cette innovation, continuer heureusement ses travaux. Une autre branche importante de fabrication des engrais, qui est en même temps une source d'odeurs infectes,, est celle qui s'exerce sur les matières fécales. A ,ce titre, l'examen ,Cle cette industrie devrait trouver place ici. Mais comme
cette question se rattache intimement à celle de l'utilisation des résidus pouvant souiller les cours d'eau, nous la traiterons au quatrième chapitre..
Nous terminerons là cette énumération, bien qu'il y ait une foule d'autres industries donnant lieu à des dégagements insalubres ; mais les unes dont pas été assainies, bu ne sont que d'une médiocre importance; les autres emploient des procédés qui ne diffèrent en rien de ceux que nous avons déjà décrits et n'offriraient dès lors aucun intérêt. Fumivorité.
A l'examen des procédés ayant pour but de protéger l'atmosphère contre les dégagements nuisibles, se rattache naturellement la question de la fumivorité. Il ne s'agit plus ici de détruire des gaz, mais simplement de les décolorer en leur enlevant l'excès de matière char-
bonneuse qu'ils contiennent. Cet excès tenant invariablement ,à une .combustion incomplète., tous les appareils fumivores doivent satisfaire à la condition fondamentale de
rendre la combustion plus complète. Tel est le point de vue auquel on commence à se placer en France, mais qui est loin encore d'être unanimement reconnu. Beaucoup d'industriels continuent à chercher la solution du problème dans des inventions irrationnelles qui ne sont propres qu'à la retarder. Aussi, l'amélioration réalisée dans ces dernières années, quoique sensible, n'est point telle qu'on aurait pu
l'espérer. L'atmosphère des villes industrielles, Paris, Rouen, Lyon, Marseille, Lille, laisse encore beaucoup à