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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
FUMIVORITÉ.
désirer, et l'on est en droit de se demander si le progrès obtenu dans chaque usine prise isolément, n'est pas plus
se préoccupe de l'étendre, dans la mesure du possible, à tous les foyers industriels émettant de la fumée dans l'enceinte des villes. Nonobstant l'immunité relative dont ontjoui, jusqu'ici, les producteurs de fumée, des inventions multipliées se sont fait jour, en vue dela supprimer. Il serait difficile de compter le
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que compensé par l'accroissement de leur nombre. Ce progrès même paraît dû, le plus souvent, moins à l'application de procédés spéciaux, qu'à l'emploi de houilles de nature moins fumeuse (*) .
Jusqu'à ces derniers temps, l'autorité publique s'était montrée fort tolérante à cet égard. Dans quelques grands centres, à Paris, Bordeaux, Marseille, etc., l'obligation de brûler la fumée des appareils à vapeurs était bien inscrite dans les arrêtés préfectoraux,' mais on n'avait jamais tenu
nombre de procédés, brevetés ou non, qui ont été l'objet d'essais en grand, dans diverses fabriques de l'Empire.
vigoureusement la main à son exécution. On semblait ajourner tacitement, de part et d'autre, la stricte applica-
lions tout à l'heure, de rendre la combustion plus complète, c'est-à-dire mettent les gaz combustibles en présence d'une quantité d'air suffisante, à une température
tion de cette clause à l'époque où le problème de la fumivorité se trouverait notoirement résolu par quelque appareil spécial, satisfaisant à toutes les conditions de la pratique. Cette situation changera vraisemblablement par suite du décret du 25 janvier 1865 (**) , lequel a le double avantage de s'appliquer à tout l'empire et d'être empreint d'une autorité que ne peuvent avoir, au même degré, les règlements locaux des préfets. Sous la pression de la nouvelle loi, les industriels étudieront la question de plus près, et les vrais principes en matière de fumivorité ne tarderont pas à prévaloir. On doit souhaiter d'ailleurs que la mesure ne s'applique pas seulement aux appareils à vapeur, mais qu'on (') Telle est l'opinion exprimée par M. Combes, dans son rapport
(lu 5 juillet '859, sur la combustion de la fumée dans le département de la Seine. « Elle (l'amélioration) n'est due, nous le croyons, que pour une part minime à l'application d'appareils ou dispositions fumivores ou à une meilleure construction de fourneaux et cheminées, et doit être surtout attribuée à la qualité des houilles employées au chauffage des chaudières. » (**) L'article 19 est formel.
« Le foyer des chaudières de toute catégorie doit brûler sa fumée.... Un délai de six mois est accordé, pour l'exécution de fa disposition qui précède, aux propriétaires des chaudières aux« quels l'obligation de brûler leur fumée n'a point été imposée par l'acte d'autorisation. »
Beaucoup sont déjà abandonnes, plusieurs le seront encore, et ceux-là, seulement, échapperont à l'oubli qui, avec des dispositions simples , réalisent la condition dont nous par-
convenable. C'est de ces derniers, exclusivement, que nous avons à nous occuper. On distingue deux catégories de fourneaux : 1° Ceux dans lesquels on effectue certaines élaborations déterminées ;
2° Ceux qui servent à chauffer des chaudières à vapeur. Pour les premiers, le progrès le plus marquant consiste dans l'introduction du système Siemens, lequel a, comme on sait, pour résultat de diminuer considérablement la fumée, en même temps que de procurer une économie sensible de combustible. Des industries variées ont adopté ce nouveau mode de chauffage : on en voit des applications dans les principales verreries et cristalleries, à Clichy, à Baccarat, à Saint-Louis, dans les fabriques de glaces de Montluçon et Saint-Gobain, à l'usine à gaz de Vaugirard, aux fours à zinc de Viviers et de Tours, etc. Mais l'applica-
tion la plus intéressante, selon nous, est celle qui a été faite. aux fours à puddler et à réchauffer, parce qu'ici, il ne s'agit pas seulement d'obtenir une température convenable,
mais il faut encore que la courant gazeux contienne de l'oxygène libre dans une certaine proportion. Trois ou TOME IX, 1866.