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INFECTION DES EAUX.
FAiU1iQUES DE SOUDE.
diverses, en présence clans leurs eaux, engendrent, par leur
puissent plus facilement s'exercer. C'est ainsi que, dans
réaction mutuelle, des odeurs intolérables. Telles sont la Bièvre à Paris, l'Erdre à Nantes, la Deule et la Lys dans le
les principales villes, on a voûté ou qu'on voûte, jusqu'à une certaine distance des faubourgs, des cours d'eau servant de collecteurs naturels, pour ne les laisser reparaître à ciel ouvert qu'au milieu de la campagne.
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Nord (*) , le Robec et l'Aubette à Rouen,
à Mulhouse, etc.
Les fleuves eux-mêmes n'en sont pas exempts, et pour n'en citer qu'un exemple, qui ne connaît la corruption des eaux de la Seine, en aval du grand collecteur d'Asnières ? Cette situation commence à préoccuper sérieusement les esprits. Depuis une dizaine d'années des efforts considérables ont été faits pour l'améliorer. Les arrêtés préfectoraux se montrent plus sévères, et, dans quelques départements, une surveillance plus efficace a sensiblement diminué les causes d'infection. Malheureusement, il reste beaucoup à faire ; d'un côté, les conditions inscrites dans les arrêtés demeurent souvent à l'état de lettre morte ; d'un autre côté,
les égouts des villes continuent à se décharger librement aux rivières. Les procédés d'assainissement déjà appliqués Manquent donc encore d'un caractère suffisant de généralité : ils n'en sont pas moins intéressants à observer, en ce qu'on
peut voir en eux autant de jalons d'un travail d'ensemble destiné à se compléter plus tard. Ces procédés sont de deux sortes : les uns, partiels, s'adressent exclusivement à certains produits déterminés ; les
autres, généraux, s'adressent à la fois à toutes les sources d'impuretés, en entreprenant la désinfection des liquides d'égout qui les contiennent. A ces derniers, qui sont encore dans 1' couture, on peut rattacher les travaux ayant pour but, non de réaliser une désinfection proprement dite des eaux d'égout, mais -d'éloigner celles-ci des points où elles pourraient préjudicier, à la santé publique; et de les placer dans des conditions Où les effets salutaires des agents atmosphériques .
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(>) M. Vallon, le regretté préfet du département, nous disait Il n'y a pas encore longtemps, je ne pouvais pas faire une promena*: eu voiture sans sentir l'odeur de l'hydrogène sulfuré.» GriIce à la persévérance de ce magistrat, la situation s'est beaucoup améliorée dans les dernières années.
i° Moyens partiels.
Fabriques de soude. - C'est une des industries dont on s'est plaint le plus vivement. Elle donne lieu, comme on sait, à plusieurs résidus insalubres : liquides sulfurés s'écoulant des tas de marcs de soude, solution d'acide chlorhydrique faible provenant de la condensation, et liqueurs de chlorure acide de manganèse dues à la fabrication du chlore.
En ce qui concerne les marcs de soude, les deux procédés principaux sont l'enfouissement méthodique des houes et l'extraction du soufre qu'elles renferment. Le premier ne
donne lieu à aucune mention intéressante, nos fabriques ne brillant pas, en général, par leur manière de disposer les
marcs. Le plus souvent, on se borne à les entasser sur le sol en les pilonnant peu ou point et sans les couvrir de terre
végétale (*). M. Malétra, à Rouen, est, croyons-nous, le seul qui les fasse ensevelir dans une carrière, d'où il tire le calcaire pour la fabrication du chlorure de chaux. L'extraction du soufre présente plus d'intérêt. La fabrique de Chauny vient de se rendre adjudicataire du brevet wurtembergeois et se propose d'en faire usage prochainement. Cette méthode, que nous avons déjà eu occasion de mentionner dans notre rapport sur la Belgique et la Prusse, se résume à produire une oxydation partielle des marcs en les laissant à l'air pendant quelques mois, de façon à convertir une portion des sulfures en sulfites et hyposulfites ; on traite ensuite par l'acide chlorhydrique, et le soufre se précipite. (*) Les émanations produites par ces marcs sont très persistantes. A Dieuze, où l'on ne pilonne pas les tas, nous en avons vu déblayer qui avaient près de vingt ans de date. L'odeur d'hydrogène sulfuré était aussi forte que le premier jour.