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NOTÉS.
demande aujourd'hui à la pourriture ? La crémation faite dans ces conditions n'a plus rien de répugnant. Je suis persuadé que tout le monde l'accepterait, et une grande question d'hygiène publique serait résolue « Nous nous sommes assurés au Muséum, par des expériences « variées, que l'acide phénique et les phénates employés en injec« tions ne conservent que temporairement les corps. Cela tient à la volatilité très-grande de l'acide phénique. On sait que les phénates perdent très-facilement leur acide à l'air libre. A cet inconvénient « grave vient s'ajouter l'action décomposante de la potasse ou de la soude sur les tissus. Le coaltar n'a pas les mêmes inconvénients. « D'est à lui que nous donnons la préférence. M. le docteur Bonamy conserve depuis sept ans un cadavre injecté avec le coaltar. « Le maniement difficile de cette substance nous a fait rechercher « un moyen économique de la fluidifier sans nuire à ses propriétés. « Nous faisons un mélange d'une partie de coaltar avec trois
parties d'huile lourde de houille et nous injectons ce liquide par les artères. L'intérieur dela bière est enduit de coaltar. Indépendamment de leurs propriétés antiputrides, ces substances offrent « celle d'être très-combustibles. Elles faciliteraient donc l'inclueration des corps lorsqu'on voudrait reprendre les terrains. « Des animaux préparés d'après notre méthode sont enterrés. Nous attendrons le résultat de nos expériences avant de les pro« poser définitivement. « L'huile lourde de houille coûte Io centimes le kilogramme, la
coaltar cinq centimes. Pour injecter le corps d'un adulte de « taille moyenne, il faut de cinq à six litres de liquide. En tenant « compte des enfants, la quantité moyenne de liquide à employer, « serait de 3 à 4 litres par individu, soit environ 40 centimes « d'huile lourde et de coaltar. En ajoutant 5 centimes pour le coal« tac employé pour enduire l'intérieur de la bière, on arrive à une dépense de /15 centimes par embaumement. « Aujourd'hui, à Paris, les vérifications des décès se font, dans « chaque arrondissement, par quatre docteurs en médecine. Leur
nombre est si peu considérable en temps ordinaire, que ces docteurs pourraient très-facilement être chargés de surveiller « cette opération. qui ne demanderait pas une demi-heure (*). Un (*) Dans les arophithalres d'anatomie, ce sont des domestiques qui injectent les cadavres. Ils deviennent très rapidement habiles dans cette opération.
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homme serait attaché à chaque mairie, pour faire ces injections. Dans les villages et dans les villes, le bedeau, qui est ordinairement le fossoyeur, pourrait faire l'injection conservatrice. « Les instruments consisteraient en un scalpel, pour mettre l'ar-
tère à découvert, une aiguille courbe, une canule en cuivre à deux tubulures, un tube en plomb et une pompe à main. Le tout coûterait environ .10 francs. »