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REVUE DE GÉOLOGIE.
jonction dans les environs de Couches-les-Mines (Saône-et-Loire). On distingue dans cette région trois bone-beds, et les assises se partagent ainsi, en commençant par le sommet 1. Calcaires siliceux, ferrugineux, foncés, de couleur chamois, avec calcaire siliceux en plaquettes, lits de grès grossiers, marnes versicolores et calcaires cloisonnés ( saurichthys acuminatus,
avicula contorta, gervillia prcursor, gyrolepis teniustriatus). fto Calcaires gris, siliceux, donnant de la chaux hydraulique (avicula contorta, plicatula interstriata, myophoria, sargodon to-
micus, hybodus minor).
3° Grès à avicula contorta et anatina prcursor, avec un troisième bone-bed à dents de poissons. M. P el la t examine à son tour les affinités paléontologiques l'étage avec le lias et le trias ; après avoir fait ressortir les difficultés de la question et son peu d'importance théorique, il propose l'idée suivante L'étage rhétien peut être jurassique dans certains pays, et triasique dans d'autres. Lorsque, dépôt marin, comme en Bourgogne, il succède à un dépôt loi mé dans des conditions différentes, il se relie au lias, dépôt marin comme lui, plutôt qu'au trias. Lorsque, au contraire, la faune keupérienne, mieux développée, a pu persister plus longtemps, il se relie plutôt au trias. Aux diverses régions de la France dans lesquelles la zone à avi-
cula contorta a été reconnue, il convient d'ajouter maintenant le département de l'Ariége. En effet, M. l'abbé P ou ec h (i) annonce qu'il y a rencontre les fossiles de l'infralias, notamment : mytilus minutus, anatina prcursor et avicula contorta.
TERRAINS.
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caractéristique a été contestée par M. Sch af h iiutl (1) qui prétend l'avoir rencontrée dans les Alpes bavaroises, et notamment dans le calcaire à oolithes blanches du Zugspitz, en compagnie des cidarites elegans, terebratula ascia, ammonites arduennensis. Or, les géologues alpins rapportent le calcaire du Zugspitz au rnuschelkalk, et d'un autre côté l'ammonites arduennensis appartient au portlandieu. Faut-il donc admettre que l'avicula contorta va depuis le muschelkalk jusqu'au sommet du Jura, et que par conséquent elle n'est pas un fossile caractéristique? Nous n'enregistrons que sous toutes réserves ces observations de M. Schaflià ut l. En effet, ce géologue semble avoir pris à tâche de détruire, au moins pour la région des Alpes, la notion des fos-
siles distinctifs des terrains. Or nous verrons plus loin que, au moins pour ce qui concerne le terrain crétacé, l'opinion de M. Sc h a fhiiut I a déjà trouvé dans M. Gfimb el un contradicteur énergique.
En somme, il est un point sur lequel tous les observateurs sont d'accord : c'est qu'il convient de reconnaître comme une individualité géologique le groupe des couches de jonction du trias et du lias. Ainsi se trouve confirmé, par de savantes investigations, le résultat pressenti par la sagacité de MM. Élie de Beaumont et D uf ré n o y , qui, dans la carte géologique de France, avaient attribué une couleur distincte au grès infra-liasique.
Et une pareille distinction, faite à cette époque, sur une carte d'ensemble, est d'autant plus remarquable, que l'étage infra-liasique n'a guère que 50 mètres d'épaisseur.
ANGLETERRE.M. Bo yd Da w k in s (2) annonce la découverte de
débris de carnivores et d'insectivores dans des couches appartenant à l'étage rhétien, et que le Geological Survey a classées comme série de Penarth, dans le Somerset. En outre, on y trouve, dans les assises moyennes, pecten valoniensis, sargodon tomicus, avieula contorta et acrodus minimus très-abondant : enfin le cardium rhticum se rencontre dans toute la hauteur de la série.
TERRAIN JURASSIQUE.
Lias. ANGLETERRE.
Le lias de Lyme-Regis a été étudié par M. D a y (2)
Dans cette localité, célèbre pour ses fossiles, le lias inférieur se compose de 25 mètres de calcaires alternant avec des marnes, et
de 70 mètres de marnes où l'élément calcaire joue un rôle trèsfaible.
Tout en reconnaissant que les ammonites du lias inférieur n'apALPES BAVAROISES.La valeur de l'avicula contorta comme fossile Bulletin de la Société géologique, XXII, 162. Geai. Mag., II, 481.
paraissent que sur des étendues verticalement très-limitées, et Neues Jarleb.. 1865, 17. Geol. Nag., II, 518.