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ROCHES.
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REVUE DE GÉOLOGIE.
les sondages entrepris dans le Kentucky. Dans cette contrée, le pétrole sort, en de nombreux endroits, de la base des falaises entre lesquelles coulent le fleuve Paint et ses affluents. Il sature les berges et les bancs de sable meuble. Quand on agite le sable, l'huile
combustible apparaît même comme une écume à la surface du fleuve.
Son réservoir paraît être le grand conglomérat "qui est situé à la base du terrain houiller et appartient à la période du millstone-
grit. Cette roche est d'ailleurs remplie de débris de plantes, et suivant M. L esl e y, c'est leur décomposition qui donnerait naissance à l'huile. Le conglomérat est très-irrégulier dans ses allures. Quelquefois il se divise en deux étages par des schistes intermédiaires et alors il peut fournir deux horizons de pétrole.
De même. que M. Briggs, M. L esle y regarde les plateaux comme aussi favorables aux sondages pour pétrole que le fond des
vallées. En outre il paraît croire que le pétrole n'est poussé vers les vallées que par le poids des terrains supérieurs. Trois grandes conditions seraient, selon lui, nécessaires à l'existence de l'huile minérale : to des débris organiques en abondance; 2° un réservoir horizontal perméable et formé de sable compacte ou de gravier ; 50 un système présentant des fentes verticales ainsi
que des réservoirs particuliers à chaque terrain, et n'ayant rien de commun avec ces grandes failles qui traversent toute la série des étages géologiques. Enfin M. Lesley annonce la prochaine publication d'une théorie
de M. Lesqu er e ux , qui considère la houille comme formée par la décomposition de la fibre ligneuse, tandis que le pétrole résulterait des végétaux non fibreux, tels que les fucus marins.
On sait du reste que le terrain carbonifère n'est pas le seul niveau de pétrole du Kentucky ; ainsi M. Newber r y a constaté que les grandes sources de pétrole trouvées, il y a quelques années, dans le Kentucky central, étaient alimentées par les calcaires si-
luriens inférieurs. Le même horizon a fourni de l'huile dans les îles Manitoulin sur le lac Huron. De plus, les calcaires siluriens supérieurs du cap Gaspé, au Canada, laissent aussi suinter une petite quantité d'huile.
Donnons maintenant quelques détails sur un sonILLINOIS. dage entrepris à Chicago par M. Sh u fel d t (i) dans le but de rechercher le pétrole. (I) Americ. Journ., XL, 383'.
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La surface du sol est formée par le terrain silurien supérieur, très-désagrégé, et tellement saturé de pétrole que l'action du soleil fait distiller l'huile et que la terre peut brûler comme un combustible. Le réservoir du pétrole a été trouvé à i8o mètres environ de profondeur, dans un schiste qui sépare le silurien supérieur du silurien inférieur. Plus bas, à 9/10 mètres, on a rencontré un courant d'eau parfaitement limpide, ne contenant pas trace de soufre et n'ayant pas d'odeur désagréable. A cette profondeur, on se trouvait encore à ho mètres au-dessus du niveau du lac Michigan.
De nombreuses études ont d'ailleurs été AMÉRIQUE DU Noria. faites sur le gisement et sur la roche mère du pétrole d'Amérique (t).
On rencontre, dans la plupart des états du nord-ouest, et notamment dans Celui de Michigan, un schiste connu sous le nom de schiste noir (black skate) dont la couleur tient à la présence d'une
grande quantité de matière bitumineuse. M. Wi n chell (2) a fait voir que ce schiste est équivalent au schiste de Genessee dans l'état de New-York; il appartient donc à l'étage dévonien. Cette roche est combustible et sa distillation fournit du pétrole; aussi le regarde-t-on comme la source de la plupart des gîtes de pétrole natif des états du nord-ouest. Dans l'Ohio et dans la Pensylvanie, l'huile résultant de la distillation naturelle du schiste s'accumule dans les cavités d'un grès où les sondages vont la chercher. Le même grès manque dans le Canada et dans le Michigan ; mais l'accumulation se fait dans un immense amas de matières argileuses de transport, qui forment une couverte imperméable pour les dépôts de pétrole. Toutes les probabilités se réunissent en faveur de l'existence des roches de pétrole dans le Michigan en quantités économiquement importantes. Il peut se faire qu'elles ne soient pas recouvertes de couches poreuses permettant l'accumulation de l'huile vers la surface; mais la roche de pétrole doit cependant exister dans la profondeur. M. Winchell pense que les recherches devraient être dirigées dans la région située entre BothwelLet Petrolea, et dans celle où l'on a observé les manifestations extérieures de pétrole déjà signalées dans le Michigan. (t) Amer. Journ., XXX1X, 350. (2) Revue de Géologie, II, 51, et III, 96 à 99.
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