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FONÇAGE DES PUITS
A NIVEAU PLEIN.
la cause principale de la plupart des dislocations survenues dans les cuvelages établis par les precédés ordinaires (*).
ment démantelé, et il y aurait, dans tous les cas, de grandes
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Nous rencontrerons ici l'objection que quelques ingé-
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difficultés pour le réparer; car les vides laissés derrière le revêtement feraient affluer une quantité d'eau considé-
nieurs ont faite contre la rigidité de notre système 'de g4ve-
rable.
lage, qui, d'après eux, ne se prête pas suffisamment aux mouvements des terrains. Contrairement 4 leur manière de
L'économie réalisée par le travail à niveau plein est incontestable et fera vraisemblablement adopter ce procédé
voir, nous avons toujours pensé que la rigidité est une
partout où il y aura des morts-terrains très-aquifères à
des conditions essentielles d'un revêtement qui doit rester imperméable, et nous considérons comme un avantage tres7
traverser. Nos premiers travaux, à Dahlbusch, à Saint-Vaast et à Péronne, avaient déjà donné des résultats satisfaisants sous ce rapport ; mais nous avons obtenu, relativement, plus d'économie encore dans nos dernières entreprises.
grand que le cuvelage fasse corps avec les terrains qui l'enveloppent, de telle sorte que les tassements amenés par l'exploitation puissent produire une descente en masse du terrain aquifère, sans que le revêtement cesse d'être étanche.
Mais admettons même qu'il se fasse, par suite d'une exploitation désordonnée, des poussées latérales capables de briser notre cuvelage ou du moins d'en séparer les troll.' cons, et il faudrait, pensons-nous, un effort considérable et tout à fait local pour amener ce résultat ; dans ce cas, on pourrait, sans -trop de difficulté, raccorder qtre ),I.es les parties cassées, le bétonnage nous viendrait alors en aide, puisqu'il maintiendrait plus ou moins parfaitement l'isolement des niveaux (**). En pareille circonstance, le cuvelage ordinaire formé de
pièces non rendues solidaires, serait sans doute complete(*) On connaît les tristes circonstances qui ont amené la catastrophe de la houillère de Maries (Pas-de-Calais). Les puits SainteStéphanie de Stiring ont été aussi soumis à des perturbations qui en ont conipromis l'existence; M. l'ingénieur Wolvierth estime à plus de 5.000 mètres cubes les excavations qui se sont formées à proximité de ces pui,ts. (**) Nous avons, au puits de Ressaix (Belgique), remplacé le cy-
lindre de la boîte à mousse, qui était défectueux, par un tronçon intérieur, qui s'est relié avec le cuvelage au moyen d'un picotage vertical; ce trayail a parfaitement réussi; la venue d'eau provenant de la cassure était très-petite.
Le puits de Saint-Vaast, où notre système complet fut appliqué pour la première fois de 1854 à 1856, a coûté 2o,000 francs. Les dépenses du puits de Ressaix (Belgique), exécuté en 1862-65, ne se sont élevées qu'à 15o. 000 francs, bien que ce puits soit cuvelé comme le précédent jusqu'à 92 mètres de profondeur, sur un diamètre de 5",65 (*). Le puits d'aérage de l'Hôpital coûte 256.000 francs, ainsi que nous venons de le voir, et le grand puits ne dépasseraj pas la somme de 45o.000 francs. Si l'on compare ces derniers chiffres aux dépenses considérables.que l'on a faites aux puits de Carling, de Merlebach et de Stiring, qui ont coûté chacun plusieurs millions, on peut estimer sans exagération que, dans le département de la Moselle, notre procédé permettra de réduire les dépenses an tiers de ce qu'elles seraient par les moyens or-
dinaires; et il n'est pas certain que ces derniers puissem toujours réussir. Quant à la durée des travaux, on peut constater que (*) C'est à Pessaix que l'on a traversé une couche de terrains ébouleux de 8 mètres d'épaisseur. On a maintenu les parois du puits au moyen d'un tubage en tôle.