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FONÇAGE DES PUITS
A NIVEAU PLEIN.
les entreprises que nous avons faites jusqu'à ce jour ont marché assez rapidement; mais nous comptons que l'on réalisera encore de grands progrès sur la vitesse d'exécution, moyennant une bonne installation en machines et en
Dans les terrains ébouleux, le système à niveau plein se prête aussi très-bien à la descente d'un revêtement provisoire, et c'est là encore une difficulté dont il ne faut pas s'exagérer l'importance. Nous ne nous dissimulons pas cependant qu'il nous reste des écoles à faire à cet égard; mais nous aborderons sans crainte les cas de ce genre qui pourront se présenter. En résumé, nous croyons pouvoir conclure de ce qui précède, que le système à niveau plein, par son économie et sa facilité d'exécution, permettra de mettre en exploitation la plupart des gisements houillers qui sont restés jusqu'ici inabordables, à cause de la nappe aquifère qui les
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outillages. Nous avons vu que le puits n° 2 de l'Hôpital a été fait en. trente-quatre mois, dont vingt-neuf mois et demi pour le forage, et quatre mois et demi pour la descente du Cuvelage
et le bétonnage. C'est' là un résultat déjà très-satisfaisant, eu égard à l'importance de l'entreprise. On sait combien il est pénible de travailler dans les avaleresses exécutées par les procédés ordinaires : les mineurs s'y trouvént presque constamment dans l'eau, et l'on peut dire que les hommes très -forts sont seuls capables de supporter un tel service. Le fonçage à niveau plein présente à cet égard un grand avantage : il n'exige que des ouvriers manoeuvres, et le travail de ces derniers n'est ni pénible
recouvre; et nous espérons que le département de la Moselle, notamment, qui fait l'objet de ce mémoire, deviendra, dans
un avenir peu éloigné, l'un des centres houillers les plus importants de la France.
ni difficile.
Enfin, on peut espérer que notre procédé permettra de traverser les niveaux les plus puissants, et quelle que soit la nature des terrains qui les recèlent. Les moyens de fonçage ordinaires sont fort limités, sous
ce rapport : à de grandes profondeurs, l'épuisement de l'eau et l'exécution des cuvelages étanches, présentent des difficultés excessives ; et lorsqu'il s'agit de traverser des terrains ébouleux, des sables, le principe de l'épuisement devient lui-même un obstacle invincible,. quelle que soit d'ailleurs la puissance des moyens d'actions dont on dispose.
Dans notre système de travail, on peut aborder tous les niveaux; avec chance de succès : la puissance des mortsterrains n'est pas une difficulté sérieuse; car le forage se fait bien à toute profondeur, et le cuvelage est susceptible d'une résistance très-grande, par l'épaisseur que l'on peut donner aux tronçons dont il se compose.
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Bruxelles, mai 1867.