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DRAINAGE DU CÔTÉ NORD. ÉMISSAIRE NORD.
desservies par 16 chaudières. 11 a pour objet d'élever à mètres de haut les eaux de l'étage bas,'évaluées, pour les moments de maximum, au chiffre énorme de 425 métres -cubes par minute, soit plus de 27.000 mètres cubes par heure. Cet ouvrage, bien que ne fonctionnant pas encore,
,est aujourd'hui terminé et sa mise en activité ne dépend plus que de l'achèvement du collecteur. Les machines seules ont coûté, une fois posées, près de 1.5oo. 000 francs.
Le bâtiment est divisé en trois étages. Celui de dessous, consacré aux puits d'aspiration, recevra directement les eaux -du collecteur : celles-ci tomberont dans des cages en fer,
-dont les grilles intercepteront tous les objets de nature à .gêner l'action des pompes (*). Ces cages seront, quand il y aura lieu, remontées à la surface et débarrassées des matières qu'elles auront arrêtées au passage. L'étagé du milieu contient le réservoir pour la condensation des ma-chines. L'étage supérieur est la chambre des moteurs. C'est là que fonctionnent tous les mécanismes. Les eaux d'égout y sont relevées par les pompes dans un conduit circulaire {*) L'enquête parlementaire de 1864, dans laquelle ont comparu les plus grands noms industriels de l'Angleterre, a levé toute espèce de dcute sur l'efficacité de ce système. M. William West, représentant de la célèbre maison West et fils de Saint-Blazey, qui a érigé des pompes à vapeur dans presque tous les pays du monde,
interrogé sur la possibilité pratique d'élever les eaux d'égout, a répondu que la seule précaution à prendre était de faire passer ces 'eaux à travers des espèces de cribles métalliques, en forme de cages ou paniers, qui puissent arrêter cc les vieux chiffons, étoffes,
chats, chiens et autres objets analogues, » mais que, quant à la boue charriée par les eaux <, elle n'obstruait nullement les pompes,' 2Z.1 point que, selon lui, la présence c1,3 ces matières en suspension
n'entraîne aucune augmentation de dépense. M. West en a fait très-souvent, dit -il , l'expérience dans diverses exploitations de terres argileuses où il remonte à la vapeur les eaux chargées de limon, notamment à Saint-Anstell, où le volume n'est pas moindre de 200.000 mètres cubes par an. Or, M. West n'hésite pas à déclarer que les eaux d'égout, dépouillées comme on vient de le dire, ne sont pas plus difficiles à manier que les eaux argileuses (Report .en scwage metropolis, 1864).
en fonte et de là refoulées dans l'une des branches de l'émissaire.
La dépense annuelle de cette usine sera moindre qu'on ne le supposerait au premier abord d'après la force des machines. Les Anglais en sont arrivés à élever les eaux à très-bas prix. Avec du charbon à 25 francs la tonne, le chiffre de centime par mètre cube élevé à 15o mètres de haut, ou par 15o mètres cubes élevés à 1 mètre, est aujourd'hui un prix courant dans le Royaume-Uni (5). Toutefois les frais, en charbon seulement, ne seront guère infé-
rieurs à 250.000 francs ("), Mais, en regard de cette dépense, ainsi que du coût d'établissement, il est bon de tenir compte de l'économie qui résulte pour l'entretien des égouts : car en rendant dans ces derniers l'écoulement continu, on supprime du même coup les dépôts, et par
suite les frais de curage, qui se sont élevés naguère à 750.000 francs pour une seule année.
Émissaire. Le grand émissaire nord est l'ouvrage le plus coûteux de tout le réseau il dépasse le chiffre de
16 millions. Son parcours' n'est pourtant que de 8.800 mè-
tres; c'est donc une dépense-moyenne de près de 2 millions par kilomètre courant. La raison en est dans le grand nombre de travaux d'art qu'il a fallu effectuer pour la traversée des rivières, des chemins de fer et autres voies de communication. Pour la seule route de Stratford il a fallu (*) L'enquête déjà citée renferme à cet égard des renseignements
intéressants. Les ingénieurs et les industriels les plus autorisés s'accordent à donner les mêmes chiffres, et ils ne reculent devant aucun volume à manier ni devant aucune hauteur à franchir. Leurs pompes ont acquis un tel degré de puissance qu'elles élèvent l'eau
à Go mètres d'un seul coup de piston. Au delà de ce chiffre ils conseillent de fractionner l'ascension ou d'établir des relais. (**) M. Basalgette fait remarquer spirituellement qu'il est heureux pour ces travaux qu'on ne les ait pas projetés en i3.6, époque où le charbon minéral était tenu pour si nuisible que la noblesse de Londres obtint un édit royal qui en prohibait l'emploi. TOME XI, 1867.
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