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EMMAGASINAGE
DES HUILES DE PÉTROLE, ETC.
grande échelle annoncée dans l'usine pensylvanienne de Marseille ; 2° qu'il y a lieu de la part de Son Excellence d'inviter M. l'ingénieur ordinaire des mines, en résidence à Marseille, à se mettre en rapport avec les inventeurs, à s'informer exactement de la suite donnée aux projets annoncés dans leur lettre et des résultats qu'ils ont obtenus jusqu'ici, et à faire connaître à l'administration supérieure les renseignements qu'il aura obtenus, avec ses observations; 5" qu'il convient, en attendant, de remercier MM. Bizard et Labarre de leur communication, et de les informer
L'ingénieur soussigné était invité à se mettre en rapport avec les inventeurs, à suivre le fonctionnement des appareils qu'ils disaient devoir construire, et à rendre compte à l'administration des observations que cet examen aurait pu lui suggérer. Pour des raisons diverses, ce n'est qu'à la fin de 1866, qu'un réservoir devant servir industriellement fut construit à Marseille, d'après le système nouveau. C'est ce qui explique que le soussigné vienne, aujourd'hui seulement, remplir la mission à lui confiée il y a dix-huit mois.
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de la mission donnée, à ce sujet, à M. l'ingénieur des mines.
Le comité, après avoir entendu lecture du rapport et fait examen du dessin annexé à l'écrit de MM. Bizard et Labarre, adopte les conclusions du rapporteur.
2° Rapport
à Son Excellence M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, sur un nouveau réservoir pour l'emmagasinage des huiles minérales; Par M. Vinez, ingénieur des mines.
Par une ettre en date du 14 juillet 1865, M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics informait M. le préfet des Bouches-du-Rhône, que MM. Bizard et Labarre , constructeurs mécaniciens à Marseille, avaient adressé à son ministère, pour y être 'soumis à un examen, le plan avec notice explicative d'un réservoir destiné à emmagasiner les huiles de pétrole, de schiste et autres huiles spécifiquement plus légères que l'eau, de manière à les préserver de toute chance d'incendie. Ces messieurs faisaient en même temps connaître qu'ils allaient construire, pour un établissement de Marseille, deux de ces réservoirs d'une grande capacité.
Depuis que les bogheads, les schistes bitumineux et surtout les pétroles d'Amérique, de Birmanie, de Valachie enirent par les produits de leur distillation pour une si grande
part dans l'éclairage public et particulier, il n'est pas de jour, on peut le dire, qui ne soit signalé par un accident plus ou moins grave, dû à l'emploi de ces liquides facilement inflammables. Quand l'incendie éclate dans un entrepôt, il peut devenir un désastre public. A Marseille, sous nos yeux, nous avons vu presque toutes les usines importantes qui traitent les huiles minérales, successivement incendiées; c'est en septembre 1865, celle de la société générale des pétroles, le feu s'y déclare dans les caves dont l'atmosphère est chargée de vapeurs inflammables, et se communique de là à plusieurs réservoirs ; la même année,
dans l'usine P. E. Caillol, l'incendie part de la salle de distillation, par l'inflammation du gaz à la sortie des serpentins; en janvier 1864, l'usine de la Pensylvanienne est à son tour victime; l'imprudence d'un ouvrier plombier cause l'explosion de quatre réservoirs contenant 2 00. 000 kilos d'huile environ. Dans le courant de 1865, le feu se déclare
à l'usine de la Luciline à Rouen, et tout récemment (décembre 1866)
Dégola à Turin, malgré ses réservoirs en tôle, n'échappe point à un sinistre qui détruit pour plus de i00000 francs de matériel et de marchandises. Ces