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EMMAGASINAGE
DES HUILES DE PÉTROLE, ETC.
laits ne sont point recueillis à la suite d'une enquête, nous les citons pour ainsi dire de souvenir, et il n'est pas douteux que l'on grossirait la liste au moyen de bien faciles recherches. Quand nous aurons rappelé l'incendie de l'entrepôt d'Anvers en 1865, qui dure plusieurs jours, celui de l'entrepôt de Philadelphie dans lequel le feu se déclare en 1865, pour une cause restée inconnue, répand dans les rues avoisinantes l'huile enflammée, et va assiéger et brûler les habitants à leurs portes ; quand enfin nous aurons cité celui
troduction de la plus petite quantité d'air possible au contact de l'huile inflammable. Les fig. i et 2, PI. IX, représentent une coupe verticale et un plan de l'appareil, à l'échelle de R,R,R,R est un réservoir en tôle à section carrée, fermé en haut, ouvert en bas et scellé: au fond d'une cuve en ma-
191.,
du grand entrepôt attenant au chemin de fer de l'Érié à New-York qui' contenait un énorme amas de barils d'huile destinés à l'alimentation de la ville et à l'exportation et dont le Courrier des États-Unis fait monter le stock de 100.000
à 5oo.000 barils, communiquant le feu à deux steamers, un trois-mâts, plusieurs bricks et goêlettes et une cinquantaine de chalands, causant une perte matérielle de plus de
cinq millions de francs et la mort d'une dizaine de personnes, nous en aurons dit bien assez pour faire comprendre quel intérêt puissant s'attache à la réalisation de cette idée : Emmagasiner les huiles de pétrole et en général les huiles minérales inflammables, de telle façon qu'un incendie spontané soit impossible.; bien plus, de façon qu'un
incendie, fût-il à proximité du réservoir, fût-il sur le réservoir luiméme, l'huile emmagasinée restât intacte sans prendre feu. Le réservoir construit par MM. Bizard et Labarre, paraît atteindre le but aussi complétement que possible. L'inventeur est M. Ckiandi, ancien élève de l'école centrale et directeur (rune usine de pétrole à Marseille. C'est à lui que revient l'honneur d'avoir résolu ce difficile problème.
Le fonctionnement du réservoir a lieu comme nous le verrons plus bas, en vertu des principes les plus simples de l'hydrostatique, et il atteint son but spécial d'empêcher les incendies en s'opposant d'une manière radicale à fin-
çonnerie de même forme et de dimensions un peu plus grandes que lui. Un trou d'homme 0, situé au centre du fond supérieur, est muni de deux tubulures latérales auxquelles on adapte des robinets R' et R" pouvant donner ou intercepter la communication entre le réservoir et les tuyaux C et D. Les parois verticales de la cloche se prolongent au-dessus du fond supérieur, et forment une capacité A de
laquelle un liquide peut s'écouler par un robinet r manuvré au moyen d'une tige verticale. Le tube QQ, ouvert par les. deux bouts, traverse le fond supérieur. M est un tuyau de surverse dont l'usage va être bientôt expliqué,
Z un autre tuyau muni d'un robinet et fixé au trou d'homme. Supposons l'appareil complètement vide. ii s'agit d'y in-
troduire pour la première fois du pétrole. Pour cela, nous commençons par le remplir d'eau et à cet effet nous ouvrons le robinet du tube Z, nous fermons la surverse M, les robi-
nets R' et R",. nous laissons r indifféremment ouvert ou fermé et nous amenons une source quelconque d'eau T, dans l'espace annulaire carré compris entre la caisse et la cuve. L'eau chassant l'air par le tube Z ouvert, s'élève et
prend le même niveau dans la cloche BB, dans le tube QQ', clans l'espace annulaire; elle atteint le trou d'homme, l'emplit et arrive au niveau supérieur LL', après avoir pénétré dans l'espace AA si le robinet r est ouvert. A ce moment tout est plein d'eau sauf les tubes C et D, il n'y a plus d'air dans l'appareil. Maintenant, fermons Z, ouvrons RI et M et supposons qu'un tonneau soit amené en V pour faire passer son contenu dans le réservoir. Ne nous occupons pas d'ailleurs de l'eau contenue dans A, nous dirons plus loin à quel