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GÉOLOGIE bE ..LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
GÉOLOGIE DE 1..A NOUVELLE-CALÉDONIE.
brèche ; au Mont-d'Or, à Kanala, etc., on voit le même jaspe recoupé par des filets de quartz.
Les brèches des environs de Nouméa tiennent aussi quelquefois des silex verts, d'un très-joli aspect. Ces abondantes formations de brèches sont utilisées pour la construction; les variétés calcaires sont très-belles, prennent tien le poli et feraient des pierres de monuments. Malheureusement en Nouvelle-Calédonie, cette formation dévonienne (?) manque tout à fait de fossiles ; pourtant, en prolongeant la ligne suivant laquelle elle s'étend on arrive à l'île Ducos, où apparaît une grauwake contenant des brachiopodes roulés, en abondance, mais à peu près indéterminables', même au point de vue générique ; cependant, d'après leur facies ancien, une forme ayant quelque rapport avec r orihisina anomala du silurien moyen ou supérieur de Russie ; des genres voisins des leptna, des spirifères, des orthis du groupe de orthis lynx, on se croirait en face d'une grauwale du silurien moyen ou supérieur. A l'île Ducos la grauwake précédente ne s'élève que de
quelques mètres audessus du niveau de la mer et l'on n'aperçoit pas, immédiatement au-dessus d'elle, les roches de la formation dévonienne. Mais, comme nous l'avons dit et comme on le voit sur la carte, les étages dévoniens n'apparaissent que de loin en loin dans des îlots ou des pointes de terre; ils ont subi l'acte de la dénudation sur une grande échelle, nous en avons une preuve dans les surfaces polies et ondulées par les eaux qu'affectent les parties supérieures de ces terrains ; une deuxième preuve existe à Tongoin, sur la grande terre, un peu au sud de l'île Hugon, là se présentent des amas très-considérables d'un poudingue dont une des parties constituantes est le calcaire siliceux de l'étage dévonien (?). Ce poudingue est traversé par des filets de calcaires spathiques analogues à ceux qui, nous le verrons, accompagnent le cuivre dans cette contrée.
Trias. - Au-dessus de la grauwake précédente, à l'île
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Ducos, mais séparés par des conglomérats, se trouve une roche jaunâtre, argileuse, un peu calcaire, en assises superposées, contenant une très-grande abondance de fossiles, dont la principale est une bivalve très-voisine, ou même identique au monotis Richmondiana (Deslonchanips) et au monotis salinaria, var. Richmondiana, (Zittel ; expédit. de la Novara, table VI, fig. ) de Richmond île .du Sud. Nouvelle-Zélande. Avec cette roche on rencontre aussi les fossiles suivants qui ont été déterminés par M. E. Deslonchamps (*) Turbo Jouani.
spirizera Planchesi (nov. sp.).
Astarte. (Sp. id.).
Spiri fer (sp. -ind.).
Spirigera (?) Caledonia.
Tous ces fossiles ont été trouvés dans l'île Hugon, qui n'est séparée de l'île Ducos que par un canal de 100 mètres environ de largeur. A l'île Ducos, au-dessus des calcaires à Avicula Richmondiana, on rencontre des rognons de calcaires magnésiens, subcristallins, gris foncé et très-durs, renfermant une co-
quille triasique identique à une espèce de la NouvelleZélande, figurée par M. Zittel et rapportée par cet auteur à l'Halobia Lomelli. Les couches qui renferment cette espèce doivent représenter le trias moyen ou supérieur. Enfui, dans l'île Ducos encore, à iào mètres environ audessus des calcaires à A. Richmondiana, des calcaires impurs, souvent remplis de grains verdâtres, renfermant une coquille qui doit se rapporter au genre Allyoconcha et qui peut être considérée comme identique au Nytilus problematicus (Zittel), provenant encore des couches triasiques
de la Nouvelle-Zélande; c'est le seul renseignement que nous ayons ici sur l'âge de ce calcaire_ (*) Documents sur la géologie de la Nouvelle-Caléclonie, Desiongchamps, i 864.