Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 138]

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DE L'ACIER ET DE SA FABIUCATION.

noir ébaucheur.. Celui-ci diffère des laminoirs anciens. Au

lieu de cylindres complets, ce sont de simples secteurs cylindriques, fixés 'à l'aide de boulons sur de forts arbres en fonte ou fer, auxquels on imprime un mouvement de vaet-vient circulaire, soit à l'aide de .crémaillères ou bielles, soit par renversement ordinaire. Ce sont les cogging-mills de M. Ramsbottom (laminoirs dentés ou oscillants) figurés Pl. VII et VIII, fig. i à 4, d'après les brevets anglais n° 924 du 13 avril 1863, et n° 736 du 16 mars 1865 (*) . On peut

ainsi rapidement laminer dans les deux sens, ce qui est utile, surtout lorsqu'il s'agit d'étirer l'acier, pour lequel il faut des cannelures faiblement décroissantes et une tempé-

rature peu élevée. Pour perdre moins de temps, le transport des lingots, d'une cannelure à l'autre, se fait d'ailleurs sur un petit truck disposé à la façon du collamineur Cabrol. Le laminoir finisseur ne diffère pas des trains ordinaires, et

marche à la vitesse de 8o à mu tours par minute. Après une première chaude de 2 heures à 2 heures et demie, on passe six ou sept fois à l'ébaucheur ; on réchauffe une demi-heure, puis viennent les 9 ou Io cannelures du finisseur. Soit en tout 16 passages, tandis que les rails en fer n'exigent que 9 à 12 passages. Les lingots pour bandages se massent toujours au marteau. lis ont la forme d'un tronc de cône, dont la hauteur dépasse orn,5o. On =delle latéralement et dans le sens de l'axe, de façon à réduire l'épaisseur du disque, à moins de moitié. On perce ensuite le centre, et on augmente graduellement le diamètre intérieur, jusqu'à orn,5o. Il faut 4 réchauffages pour cela; puis l'on achève le bandage au laminoir vertical par bout (système Buddicom). Le martelage des gros lingots se fait à Crewe à l'aide du C) Bessemer avait déjà pris un brevet le 3i niai i856 (n' pour une disposition presque identique. (Pour l'explication des planches, je l'envoie à la légende qui termine le mémoire).

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marteau duplex de M. Ramsbottom. C'est un marteau à. deux têtes sans enclume. Lorsqu'on martelle un gros lingot en métal dur, le choc, ou du moins la compression, ne se transmet qu'a une distanCe faible. La zone directement frappée subit l'étirage, tandis que le centre du lingot demeure intact. Il n'y a plus homogénéité ; la ténacité moyenne baisse. On atténue ce défaut en frappant les masses simultanément sur deux faces opposées. C'est le but du marteau double. Il se compose de deux blocs pourvus de galets

et roulant en sens inverse sur rails. Ces deux blocs, de

masse et de vitesse égales, viennent frapper simultanément

le lingot placé entre deux sur un petit truck qui peut se. mouvoir dans les trois sens, sous la main du forgeur, pendant l'intervalle des chocs. Le mouvement simultané s'obtient avec une machine verticale unique, placée en dessous et reliée aux marteaux par deux bielles obliques ; ou bien, lorsque les marteaux sont très-lourds, par deux machines horizontales à traction, ou plutôt à poussée directe, pourvues d'une soupape d'admission unique. Dans ce dernier cas, les têtes des marteaux, comme dans les marteaux-pilons simples, sont liées directement aux tiges des Pistons; bien, aux cylindres moteurs si les pistons sont fixes, ce qui augmente le poids des masses en mouvement. Des marteaux

de ce genre marchent, avec avantage, depuis deux ans à Crewe. Ils sont figurés dans les mêmes brevets que les cogging-mills. On peut consulter, pour les détails, les figures

et la légende de la Pl. XI (fig. i à 4), représentant le système à machine motrice unique, et PL XII, fig. 6 et 7, le système à deux cylindres. Lorsque les lingots ont des dimensions hors ligne, pour arbre de couche, un mètre carré de section par exemple, même les marteaux doubles n'empêchent pas l'étirage illégal. M. Bessemer se sert, dans ce cas, de la presse hydrau-

lique à forger qui a déjà été employée, dans ce but, à 'Vienne, par l'ingénieur 'lumen, et qui fut exposée à Lon-