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DE L'ACIER ET DE SA FABRICATION.
dres en 1862. Une pression lente, mais forte, de mille atmosphères, agit mieux sur la partie interne de la masse que le choc instantané des marteaux. M. Bessemer a montré qu'un prisme chaud, en acier ou fer, placé debout sous
la presse gonfle en son milieu, tandis que, sous le marteau double, il se renfle plutôt aux deux extrémités. Cette différence d'action est conforme aux résultats obtenus par M. Tresca, dans ses expériences sur la semi-fluidité des corps mous. Pour le détail des presses llaswell et Bessemer, on peut consulter les figures et légendes Pl. IX (fig. 1) et X (fig. i à 5). Acier Bessemer en Suède. - En Suède, où M. Bessemer a obtenu ses premiers succès, le procédé nouveau ne s'est
pas autant répandu qu'on devait l'espérer, d'après la nature exceptionnellement pure des matières premières. Le manque de capitaux et l'éparpillement des forges paraissent
en être les principaux motifs. Les premiers appareils ont fonctionné à Edsken et à Sandviken, forges de la société dite de Hogbo. On y fabriquait des bandages et diverses autres
pièces de forges, soit à l'aide de l'appareil suédois fixe, soit en se servant de la cornue mobile. M. Luyt, dans son rapport sur l'exposition suédoise de 1866, parle d'une cornue de 5 tonnes marchant à trois opérations par jour. La production cl'Edsken fut, en 1865, de 1 200 tonnes, et celle de
Sandviken de 5000 tonnes. Mais les deux usines ont dû s'arrêter, en 1866, par suite de difficultés financières. La fonte était fournie aux appareils directement par le haut fourneau. Deux autres usines, Siljansfors et Carlsdal, sont mentionnées par M. Luyt, comme se trouvant encore dans la période des essais. La première n'aurait fournie, en 1865, qu'environ ioo tonnes de métal Bessemer et la seconde 55. Les produit § de-la dernière figuraient aussi à l'exposition de 1867; niais c'est l'usine de Fagersta qui offrait les aciers les plus remarquables. J'ai indiqué les teneurs en carbone et les allongements des barres au moment de la rupture. En
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'parcourant 'ces chiffres .et ceux qui se rapportent à SiljansTors, on voit qu'en traitant les bonnes fontes de Suède, on
peut obtenir réellement de l'acier fondu; non pas seulement du fer homogène peu .susceptible de prendre la 'trempe. On doit donc espérer que le procédé en question -donnera un nouvel essor -à la métallurgie suédoise. Mais, pour
cela, il faudrait renoncer à l'appareil fixe, qui ne permet pas de procéder par voie de recarburation, à moins de se contenter du simple mélange dans le chaudron de coulée,
qui ne saurait donner un produit rigoureusement homogène. Parmi les produits de l'usine de Fagersta, on remarquait aussi des scories de l'appareil Bessemer. Elles sont, en
général, brutes et beaucoup moins riches en fer que les scories de puddlage. Voici la composition de la scorie de Fagersta, telle qu'elle est donnée par la notice de l'Exposition. Elle provient de la fin d'une opération Oxygène contenu.
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L'excès .de silice provient de l'argile du vase; mais cette circonstance n'explique pas la pauvreté de là scorie sous le
rapport _du fer, car s'il en était ainsi, celle-ci serait plus pauvre encore en manganèse, puisque les fontes suédoises n'en renferment pas une très-forte proportion. On doit plutôt en conclure qu'a la haute température où s'opère l'affi-
nage, grâce au brassage énergique des matières, l'oxyde de fer doit constamment réagir sur les autres éléments de la fonte, sur le manganèse et le silicium d'abord, sur le carbone ensuite. La nature siliceuse de la scorie explique aussi pourquoi le phosphore ne peut être éliminé dans le procédé -Bessemer, tandis qu'il l'est dans le puddlage et