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MÉTÉORITES.
vant qui les a le premier signalées. On constate ainsi que ce
fer est à la fois cristallin et hétérogène. Bientôt, en effet, une matière inattaquable apparaît en relief et transforme la surface, primitivement plane, en véritable 'cliché, propre à l'impression. La substance qui apparaît ainsi, en relief, est justement le phosphure multiple de Berzélius. Ce phosphure se présente ordinairement en lames minces, dont les intervalles rappellent, par leur finesse et leur parallélisme, une série de coups de burin. Les diverses lames, qui traversent ainsi le fer météorique, sont 'généralement orientées 'parallèlement aux faces de l'octaèdre régulier. Ce fait, facile à constater sur le fer découvert à Caille, est d'autant
plus intéressant que le fer terrestre, que l'on a produit en masses cristallines, montre la disposition cubique.
Si l'on suit l'orientation de ces octaèdres, on reconnaît que, dans beaucoup de masses de fer, ils présentent un parallélisme, d'où il résulte qu'ils constituent, par leur ensemble, un cristal unique. La dimension si considérable de ces cristaux contraste avec la structure que l'on observe dans le fer artificiel, même lorsque son état cristallin est aussi prononcé que possible ; car, même alors, les lames de clivage sont orientées dans toutes les directions, comme on le voit dans une foule de minéraux et de roches terrestres, telles que le calcaire lamellaire. D'autres procédés ont été aussi mis en usage pour étudier la structure des météorites (*). Les chutes de fer sont incomparablement plus rares, au moins à l'époque actuelle, que les chutes de pierres. On n'en a observé en Europe que deux bien certaines en plus d'un siècle : l'une en 1751, Braunau, en Bohême ; l'autre à Agram, en Croatie, en 1847. Cependant on a recueilli dans diverses régions du globe, notamment en Europe, en SibéComples rendus de l'Académie des sciences, t. LXIV, P. 685, 1867.T. LXV, P. 148, 1867.
TYPES A DISTINGUER.
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Brésil et en Afrique, des rie, aux États-Unis, au Mexique, au leur composition autorise à masses métalliques, auxquelles autant de assigner une origine extraterrestre, avec tout certitude que si on les avait vues tomber. la galerie du Trois de ces masses complètes, que possède intéressantes Muséum, donnent une idée des particularités des fers météoriques. que présentent l'aspect et la structure fragmentaires qu'affectent ces Elles montrent les formes formes qui caractérisent égamasses, malgré leur ténacité, les masses pierreuses lement, comme on le verra plus loin, proprement dites. syssidères. - Certains 2° Météorites du second groupe ou renferment des fers météoriques, au lieu d'être massifs, pâte métallique parties pierreuses disséminées dans une d'éponge métallique. faisant continuité et formant une sorte premier terme de passage des fers Ils forment ainsi un vers les pierres. météorites de ce Dans le représentant le plus connu des dont les grains sont second groupe, la matière pierreuse, à base de magnéconsiste en un silicate logés dans le fer, précisément l'espèce' sie et de protoxyde de fer, constituant terrestre connue sous le nom de péridot. frappante cetCette disposition rappelle d'une manière usines, où la tains fers, produits accidentellement dans les le péridot dans les scorie silicatée joue le rôle rempli par météorites qui nous occupent. particulièreLes météorites de ce second groupe sont célèbre de fer, découment représentées par une masse Sibérie, et par une autre verte par Pallas à Krasnojarsk, enrencontrée dans le désert tout à fait semblable, qui a été d'Atacama, au Chili. auxquelles nous La matière pierreuse de ces météorites, consiste pas toujours donnons le nom de syssidéres (*), ne du fer. (*) Du grec cvi avec, pour exprimer la continuité