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CHAPITRE IL CONSTITUTION DES MÉTÉORITES.
§ s.
Types è distinguer.
Si l'on examine les météorites sous le rapport de leur constitution, on observe que les unes sont formées de fer sensiblement pur, tandis que d'autres sont constituées par des masses exclusivement pierreuses. Malgré la différence qui sépare ces deux types extrêmes, on trouve des échantillons mixtes, qui jettent entre eux une sorte de trait d'union. Aussi convient-il d'adopter, un nom unique, applicable à toutes les matières qui nous arrivent des espaces, aux fers comme aux pierres, et même aux substances pulvérulentes ou gazeuses qui pourraient avoir la même origine. Tel est le nom de météorite; celui d'aérolithe, au contraire, doit être rejeté, comme désignant exclusivement des matières pierreuses. Nous allons donner un rapide aperçu de la classification, récemment adoptée pour la collection du Muséum ('). Météorites du premier groupe ou holosidères. - Le fer
météorique forme des masses exemptes de matière pierreuse, et quelquefois assez pures pour pouvoir être immédiatement forgées; on en a même employé à la fabrication d'armes et d'outils. Aucun minéral terrestre ne peut en être rapproché. Ona bien trouvé du fer natif à la surface du globe, mais toujours dans des circonstances exceptionnelles, où il paraissait provenir de réductions accidentellement opérées, soit par des gaz combustibles émanés des volcans, soit par l'inflammation des houillères. Et, de plus, ce fer terrestre n'a jamais offert les caractères du fer météorique. (*) Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. UV, p. Go, 1867.
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TYPES A DISTINGUER.
MÉTÉORITES.
Ce dernier est à la fois caractérisé par sa composition chimique et par sa structure. Il est toujours allié à divers métaux, parmi lesquels le nickel est le plus constant. Il contient fréquemment un
sulfure de fer (troilite), isolé sous forme de rognons, quelquefois cylindroïdes et encadrés de graphite. On y trouve en outre un phosphure de fer et de nickel, contenant du magnésium, dont l'existence a été démontrée par Berzélius, et auquel on a donné le nom de sehreibersite. Or les fers terrestres n'ont jamais cette composition. Nous citerons, comme exemple, le fer de Caille (AlpesMaritimes) , dont la première analyse est due à M. le duc de Luynes (5). Il l'a trouvé exclusivement formé de fer et de nickel, avec des traces impondérables de manganèse et de cuivre. La proportion de nickel s'élève; d'après cette analyse, à 17,37 p. ioo. Les résultats auxquels M. Rivot est arrivé postérieurement sur d'autres échantillons de la même masse, ont été notablement différents ; ce chimiste n'a signalé ni manganèse ni cuivre, mais il a trouvé du cobalt et du chrome. De tels écarts conduisent à admettre combien la composition de ces masses varie, même pour des parties d'aspect identique (5").
La structure des fers météoriques est des plus remarquables. Pour l'observer, après avoir poli une surface du fer, on peut la soumettre à l'action d'un acide. On fait alors naître les figures, dites de Widnianstiftten, du nom du sa(*) Annales des mines, he série, t. V, p. (**) Annales des mines, 5, série, t. VI, p. 55A, i85Li. Voici les nombres qu'il a obtenus 92,7
Fer. Nickel Chrome, cobalt, traces de silicium.. Total
.
5,6 0,9
98,2
L'auteur pense que le silicium est contenu dans la masse à l'état de siliciure.