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MÉTÉORITES..
Minéraux spéciaux aux météorites:. D'un autre; côté, plusieurs espèces minéralogiques sont spéciales aux météo-
rites, notamment le fer natif nickélifère, le phosphure de fer et de nickel (schreibersite) et le sulfure de fer (Graffite).
CHAPITRE, III. SYNTHÈSE DES MÉTÉORITES.
§ 1. Expériences syntliCliques relatives aux météorites.
Tandis que les espèces communes aux météorites et au globe terrestre décèlent des influences, qui ont également agi dans ces deux ordres de gisement, les espèces propres aux
météorites indiquent d'autres influences, spéciales à cellesci, dont l'examen attentif conduit à d'utiles indications,.relativement au mode de formation de ces derniers corps. Remarquons, tout d'abord, que nous laissons absolument de côté la cause qui nous apporte les météorites, pour ne nous occuper que des particularités de leur structure et de leur composition. On a pensé, quelquefois, que les météorites avaient cristallisé dans notre atmosphère en s'y refroidissant; il n'en
est rien. Ces corps planétaires nous arrivent, il est vrai, incandescents ; mais cette incandescence n'atteint jamais l'intérieur des morceaux, même lorsqu'ils sont de très-faible dimension. Il en résulte que l'état intérieur de ces morceaux paraît être identiquement ce qu'il était dans les espaces. Ll m'a paru que le moment était venu de compléter, par des expériences synthétiques, les nombreuses notions que l'analyse a fournies sur la constitution des météorites (e). anuptes rendus, t. LXII, p. 200, 36e, 669. Bulletin de la Société géologique de France, e série, t. XXIII, p. 291. 1866.
EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES.
5. I
synthèse expéri1.1 était, en effet, permis d'espérer que la moins de services dans cette étude
mentale ne rendrait pas que dans celle des minéraux et des roches terrestres. On vient de voir quelle est la structure remarFers. à la quable des fers météoriques, et qu'elle est due, à la fois, départ. aistallisation de toute la masse et à un véritable Pour chercher à la reproduire, j'ai d'abord fondu le fer météorique de Caille (Var) dans une brusque d'alumine, en La évitant le contact dn charbon, qui s'y serait combiné. présentait à sa surface et dans sa casmasse, après fusion, sure une cristallisation bien prononcée ; mais elle n'offrait nettement à plus les lignes brillantes qui s'y dessinaient si l'état naturel. Peut-être le résultat eût-il été plus satisfaisant, si le refroidissement avait pu se faire avec beaucoup les fers de lenteur. D'ailleurs, il convient d'ajouter que météoriques eux-mêmes ne présentent pas toujours la régularité géométrique que nous venons d'indiquer. Il en est où le phosphure s'est isolé sous des formes arrondies, assez irrégulières et souvent peu distinctes. Une autre série d'expériences a eu pour but d'associer le fer doux à chacune des principales substances qui l'accompagnent dans les fers météoriques, particulièrement au nickel, au silicium-, au soufre et au phosphore. En associant au fer doux du nickel, du protosulfure de fer et du silicium, on a obtenu des masses d'une structure dendritique véritable ou extrêmement cristalline, mais n'offrant pas de départ, comparable à celui des fers météoriques. Il en est autrement si l'on fond du fer doux avec addition de phosphure de fer, dans une proportion qui a été portée de 2 à 5 et io p. 100. On voit alors, sur la surface polie qui a subi l'action de l'acide, s'isoler une substance plus brillante et plus. résistante, qui rappelle tout à fait celle des fers météoriques, sauf moins de régularité dans le dessin. Un résultat encore meilleur a été obtenu en introduisant du nickel, en même temps que du phosphure de fer,