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MÉTÉORITES.
EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES.
Par l'addition d'une certaine quantité de silice, on peut à volonté augmenter la proportion du bisilicate ou enstatite, et produire ces mélanges qui forment le passage du
.également pour la partie métallique. En effet, le fer métallique, provenant de la réduction du péridot de Langeac, renferme o,6 p. foo ou o,006 de nickel. Celui qu'a fourni
péridot à la lherzolite. Le même bisilicate prend aussi naissance le long des parois du creuset, en leur empruntant de la silice. Je ferai observer ici qu'en ajoutant au péridot 15 p. 100 de silice, quantité nécessaire à sa conversion en enstatite, puis en le fondant au milieu du charbon, on a obtenu une masse hérissée à sa surface d'octaèdres rectangulaires surbaissés de la forme qui appartient au péridot, tandis que l'intérieur consiste en une mask fibreuse inattaquable par les acides, qui a les caractères de l'enstatite. Un fait identique a lieu dans la fusion de certaines météorites. Les minéraux, qui avaient d'abord été soumis, comme on vient de le voir, à une simple fusion, ont ensuite subi la même action, en présence d'une influence réductrice. Pour cela, on a choisi, en premier lieu, le charbon disposé en brasque dans un creuset. On arrive ainsi aux mêmes résultats que précédemment, avec cette différence que le fer, qui était combiné dans le silicate, se réduit à l'état métallique. 11 se sépare en culot et en grenailles ou reste disséminé dans le silicate non décomposé, en grains microscopiques, séparables au barreau aimanté ; en même temps, la portion d'acide silicique correspondant à ce fer, contribue à augmenter la proportion du bisilicate. Tout le fer n'est cependant pas amené à l'état métallique; une partie reste en combinaison dans le silicate, et il est très-digne de remarque que la coloration verte, si caractéristique du péridot ou olivine, fait place à une teinte grise générale et analogue à celle de à météorites de type commun. Ce produit de la réduction et de la fusion des roches péri-
dotiques, ressemble donc beaucoup à celui des météorites
traitées de la même manière. L'analogie subsiste, d'une manière frappante, pour la partie pierreuse ; elle subsiste
la lherzolite de Lherz en contient aussi, et en outre, du phosphure. Je viens d'obtenir des résultats, encore plus nets et plus caractéristiques, en opérant sur des masses de péridot et de lherzolite pesant jusqu'à 12 kilogrammes. De pareilles masses ont donné des culots de fer, relativement volumineux et qu'il a été possible de soumettre à l'expérience de Widmanstatten. On a obtenu alors un départ
très-net et l'apparition d'un dessin régulier, produit par la matière inattaquée. De plus, on a pu alors observer un fait, qui passait inaperçu sur depetites grenailles, et dont l'importance n'échap.ipera à aucun de ceux qui ont eu l'occasion d'examiner la surface extérieure naturelle des masses de fer météorique. Il s'agit des formes anguleuses, telles qu'en présentent entre autres les fers météoriques de Charcas(*) et de San Francisco del Mesquital (**) et aussi de ces capsules problématiques, telles qu'en montre particulièrement le premier de ces blocs et, encore plus nettement, celui de Juncal Certaines de ces grenailles présentent des formes anguleuses, et leurs surfaces artificielles portent en outre çà et là des dépressions, dispositions tout à fait analogues à celles que nous venons de rappeler. Elles ont manifestement pris naissance pendant le refroidissement, par une sorte de moulage du fer contre la matière pierreuse, devenue pâteuse, si ce D'est solide, quand le fer possédait encore de la-fluidité.
En présence de ce résultat, on se trouverait ramené à l'hypothèse émise à l'occasion de la structure bréchiforme (*) Comptes rendus, t. LXIV, séance du 25 mars 1867. (**) Comptes rendus, t. LXV1, p. 573, 1868. (***) Même recueil, t. LXVI, p. 701, 1868.