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EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES.
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MÉTÉORITES.
Quant au culot avec grenailles métalliques provenant des nombreuses météorites pierreuses dont j'ai opéré la fusion,
il se composait non-seulement du fer métallique qui s'y trouvait primitivement, mais aussi du fer qui s'était séparé de leurs silicates par voie de réduction. Ce métal avait nécessairement pris du carbone à la brasque, et peut-être aussi du silicium aux silicates. Il est digne de remarque que l'on y a distingué parfois, après le poli et l'action de l'acide, une substance brillante se détachant en saillie sur le fond mat, et présentant une forme dendritique, qui rappelle tout à fait la structure dite tricotée du bismuth natif. (Exemple, fer de la polysidère de la Sierra de Chaco.) Imitation des météorites du type commun par réduction La fusion des météorites du type commun de silicates. produit, comme on vient de le voir, deux minéraux principaux, le péridot et l'enstatite. C'étaient donc les roches terrestres, caractérisées par la présence de ces deux mêmes minéraux, qui devaient d'abord. servir aux essais. On les a premièrement fondues dans des creusets de terre, sans intervention d'un agent réducteur. Par la fusion pure et simple dans un creuset de terre, le péridot se convertit en une masse verte, translucide, recouverte de cristaux de péridot et entièrement cristalline à l'intérieur, ainsi qu'il résulte de son action sur la lumière polarisée. Sa structure est souvent lamellaire, comme celle
du péridot des scories (*). Le péridot fondu contraste donc, par sa consistance, avec le péridot granulaire et peu
vinas par M. Rammelsberg, a apparu très-clairement aussi sur les globules de fer obtenus par la fusion de cette météorite. (*)Le péridot sur lequel ont été faites la plupart des expériences relatées ici, provient du basalte des environs de Langeac (Haute-. Loire) où il est en abondance. Un péridot de cette localité a été analysé par Berthier, qui y a trouvé 16 p. loo de protoxyde de fer. (Annates des mines, série, t. XX, p. 269.)
cohérent, que. renferment ordinairement les roches basaltiques (*). La lherzolite, formée d'un mélange de péridot, d'enstatite et de pyroxène, fond encore plus facilement que le
péridot et donne des masses qui reproduisent, à s'y méprendre, la roche naturelle, avec cette différence que l'on remarque à la surface et dans l'intérieur des aiguilles d'enstatite que l'on ne distinguait pas avant la fusion (lherzolite de Vicdessos et de Prades, dans les Pyrénées). Ainsi les aiguilles parfaitement blanches données par la
lherzolite de Prades ont donné à l'analyse, sur 100 parties (**) Silice
'Magnésie.. .
.
. .
Protoxyde de fer.
57,0 42,0 5,0
Oxygène.
Rapport.
28
2
15
99,5
Certains péridots basaltiques, mélangés de pyroxène et d'enstatite, offrent la plus grande ressemblance avec la
lherzolite et se comportent de même au feu (péridot de Beyssac, Haute-Loire, et de Dreyser-Weiher, dans l'Eifel). Par exemple, les aiguilles obtenues par la fusion du péridot de Beyssac ont donné sur 100 parties Oxygêne.
Silice. Magnésie.
Protoxyde de fer.
56,4 39,0
3,.
28
Rapport. 2
15
98,4
(*) Le basalte ne paraît pas avoir eu, du moins en général, une température assez élevée pour fondre les gros morceaux de péridot
qui y étaient empâtés. Peut-être a-t-il pu toutefois en dissoudre une partie et donner ainsi naissance aux cristaux nets, mais de petite dimension, qui y sont quelquefois disséminés. (**) Ces diverses analyses chimiques ont été faites par M. Stanislas Meunier, aide-naturaliste de géologie, au Muséum d'histoire naturelle.