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DÉDUCTIONS.
DÉDUCTIONS.
serpentines et les météorites s'ajoute la présence du chrome. D'une part, le chrome se trouve dans la plupart des serpen-
après la fusion, dans la masse péridotique cristalline, de petits grains noirs, infusibles, inattaquables par les acides,
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tines, non-seulement à l'état de combinaison verte (*),
renfermant à la fois de l'alumine, de la magnésie et du
mais aussi à l'état de fer chromé, comme on l'observe dans les contrées les plus diverses (**). D'autre part, l'observation importante que Laugier a faite dès 18o6 (***), savoir que le chrome manque rarement dans les météorites, n'a fait que se confirmer. Il est, en effet, très-peu de météorites pierreuses qui ne soient mélangées, au moins en petite proportion, de chromite ou fer chromé.
protoxyde de fer ; quelques-uns montrent la forme de l'octaèdre régulier. Ces cristaux, qui ont tous les caractères du spinelle pléonaste, rendent donc parfaitement compte de la formation de ce minéral dans les péridots et dans les Iher-
Ainsi, à part sa teneur en eau, la serpentine peut être rapprochée des météorites du type commun, presque au même titre que le péridot et la lherzolithe. Il convient de remarquer encore que les météorites charbonneuses (Cap de Bonne-Espérance, Kaba et Orgueil) pa-
raissent renfermer un silicate magnésien hydraté, que M. %hier a rapproché de la serpentine. J'ajouterai une observation sur la formation du spinelle, qui est quelquefois disséminé dans le péridot, comme on l'observe dans quelques localités de la Haute-Loire, dans la lherzolite des Pyrénées et dans la lherzolite serpentineuse de Baldissero. Le péridot étant le silicate magnésien le plus basique que nous présentent les roches, la présence de ce spinelle paraît pouvoir s'expliquer simplement. Comme de l'alumine se trouvait disséminée dans un silicate très-basique, auquel elle ne pouvait plus disputer la silice, elle a dû s'allier aux bases, magnésie et protoxyde de fer. J'ai confirmé cette supposition par une expérience synthétique. Si l'on fond du péridot naturel, à une température très-élevée, avec de l'alumine (1 o p. oo), on remarque, (*) Signalé depuis longtemps par Valentin Rose et Klaproth. ("*) Le département du Var, la Saxe, le duché de Bade, le Rhin, les Alpes autrichiennes, la Moravie, l'Écosse, la Norwége, la Grèce, l'Oural, de nombreux gisements des États-Unis, du Canada. etc. ("") Annales du inuséunz, t. VII, p. 392, 1806.
zolithes.
Caractères qui distinguent les roches péridotiques. Parmi les caractères des roches péridotiques, il en est trois qui les distinguent nettement de toutes les autres roches silicatées, et qui méritent de fixer l'attention. i° Le péridot nous représente le type silicaté le plus basique que l'on connaisse, soit dans les météorites, soit dans les roches éruptives. Dans cette série, dont il constitue le premier terme et qui se termine au granite, il forme l'espèce à la fois la plus simple de composition et la mieux définie. 2° Au point de vue du mode de cristallisation, le péridot,
ainsi que le bisilicate de magnésie ou enstatite, qui est son compagnon fréquent, se distingue des silicates alumineux, particulièrement de ceux du groupe du feldspath, par la facilité avec laquelle ils se forment et cristallisent par la voie sèche, à la suite d'une simple fusion. Au contraire, on
n'a jamais pu faire cristalliser artificiellement, dans les mêmes conditions, rien qui ressemblât, même de loin, au feldspath et au granite. 5° Les roches de péridot sont très-remarquables aussi par leur forte densité, qui est supérieure, comme le montre le tableau suivant, à celle de toutes les autres roches éruptives et même à celles des basaltes :