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GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.
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GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.
pour ioo, d'acide phosphorique, qui est combiné, nonseulement à la chaux, mais aussi à l'alumine et au peroxyde de fer. Ces phosphates sont également associés à une pe-
tite quantité de fluorure de calcium et de carbonate de chaux.
On trouve en Russie, dans le voisinage de Koursk (*),
une pierre, qui a reçu le nom vulgaire de samarode ou pierre naturelle, par opposition à la brique, qui est une pierre artificielle, et constitue, avec la samarode, l'élément des constructions de ce pays. Cette samarode fait partie de la formation crétacée qui, dans cette contrée, n'offre pas d'autres matériaux consistants. A raison de sa couleur ocreuse et de sa densité, elle avait été prise pour du minerai de fer. La couche de samarocle s'étend sous toutes les collines des
environs de Koursk, sur une longueur de plus de 15o kilomètres. Elle se prolonge également dans le gouvernement de Simbirsk et dans celui de Voronech, comme l'a reconnu M. de Keyserling.
Malgré sa richesse en phosphate et en matière animale, cette roche n'est pas encore exploitée ; cependant elle pourrait être transportée à un port de la mer Noire ; elle reviendrait, dit-on, à Théoclosie, à 42 francs les i.00o kilogrammes. Tout récemment M. le professeur Gümbel, connu par sa belle carte géologique de la Bavière, après avoir examiné à l'Exposition les rognons de chaux phosphatée de la France,
en a constaté l'existence dans les Alpes de la Bavière, du Vorarlberg et de la Suisse, où elle est associée à des couches puissantes appartenant au gault (**). Certaines concrétions recueillies dans les Alpes de l'Ail(*) Claus, Bulletin physique mathématique de l'Académie de Saint-Pétersbourg, t. X, p. 197. 1853. - Guillemin. Excursion minéralogique dans la Russie d Europe. 1857, p. i85. Sitzb. der K. bolier. Acad. der Wiessens, 1867, t. II, p. 147.
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gau, au pied du Grunten, par exemple, ont donné des quan-
tités d'acide phosphorique de 6 io p. .1oo. D'autres nodules, recueillis dans le voisinage de la couche du minerai de fer du Kressenberg, ont donné 5,68 p. ioo d'acide phosphorique, et des rognons analogues de couches marneuses du Galgenberg, au sud de Ratisbonne, 8,19 p. 100. Cet horizon de phosphate se poursuit jusque dans le terrain crétacé de l'Espagne et du Portugal, ainsi qu'on l'a vu plus haut. d. Dans le terrain jurassique, on connaît, depuis longtemps, la couche que l'on désigne sous le nom de bone-bed et qui est située à la jonction du lias inférieur avec le trias ; elle est très-instructive non-seulement par l'abondance des débris d'os et de dents de vertébrés, dont elle est partiellement formée, mais aussi par sa continuité. Elle se rencontre non-seulement en Angleterre, mais sur le continent, en de nombreuses localités, notamment dans le Calvados. Certaines couches du lias abondent en coprolithes ; cepen-
dant, lors même qu'on les trouve en grande quantité, leur extraction n'a donné lieu qu'à des tentatives insignifiantes. On doit à M. Gümbel d'avoir, le premier, signalé l'abondance de l'acide phosphorique dans le terrain jurassique de la Franconie. Deux niveaux sont particulièrement remarquables à ce point de vue : l'un dans les couches supérieures du
lias moyen (couches à ammonites margaritalus), que l'on observe par exemple aux environs de Bamberg; l'autre dans la partie supérieure du groupe dit Dogger (couches à ammonites orna lus ou ornatentkone). C'est à ce dernier niveau qu'appartient le gisement bien connu, situé près d'Amberg, où la phosphorite, en masses
très-volumineuSes, est associée à du minerai de fer, qui renferme lui-même le phosphore à l'état de vivianite et de kakoxène. Ces niveaux ont été poursuivis en dehors de la Franconie,
dans le Wurtemberg, le grand-duché de Bade, l'Allgau, le