Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 57]

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GISEMENIS DE CHAUX PHOSPHATÉE. 90 trouve associée parfois aux oxydes de titane, se rattachent à ce même mode de gisement. Il en est de même des filons de quartz, avec tourmaline cristallisée, de Bovey Tracey, en Devonshire. On peut ajouter que la cryolite, qui forme de puissants filons au Groênland, associée à divers minerais métalliques, renferme une certaine quantité d'acide phosphorique (*). C'est encore sous forme de véritables filons que l'apatite se présente en Estramadure et dans la région adjacente du Portugal ; ils sont intercalés dans le granite et dans le terrain silurien.

On connaît également l'association de l'apatite cristallisée aux amas de minerai de fer subordonnés au gneiss de la Scandinavie, par exemple, aux environs d'Arendal et de Krager6, en Norwége, et de Gellivara, dans la Laponie suédoise, ainsi qu'en Saxe, aux environs de Breitenbrunn (**) et dans l'État de New-York. Lors même que la chaux phosphatée se montre associée aux terrains stratifiés, elle y manifeste souvent une relation évidente avec les gîtes métallifères qu'elle accompagne. Cette connexion ressort clairement de nombreuses observations qui ont été signalées plus haut, en ce qui concerne les gîtes de phosphate du Nassau, disposés, comme les minerais de manganèse et les minerais de fer, dans les dépressions du calcaire dévonien. Il en est de même, en Belgique, pour le gisement de la commune de Baelen, près Verviers, où le phosphate occupe exactement la position de la limonite, au milieu des argiles superposées au terrain carbonifère. La phosphorite exploitée en Westphalie forme le prolon(*) H. Sainte-Claire-Deville, Annales de chimie et de physique, t. XLI, p. 540. (*1 Freiesleben. Oryktographie, von Sachsen, t. VIII, p. 66.

GISEMENTS DE CHAUX PHOSPHATÉE.

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gement du fer carbonaté du même terrain houiller auquel elle s'est, en quelque sorte, substituée. Celle que l'on a rencontrée à Amberg (Bavière) , en masses qui atteignent s 5o kilog. , se trouve également associée à du

minerai de fer qui est superposé au calcaire jurassique. C'est également le cas à Gross Bulten et à Adenstadt, comme on l'a dit plus haut. Enfin, la phosphorite a été rencontrée en Hongrie, près de Szigeth, dans le voisinage d'un filon de limonite. Il est juste de rappeler que le premier exemple de ce.

mode de gisement de la phosphorite a été signalé aux environs de Saint-Thibault (Côte-d'Or). Elle y avait été rencontrée par de Bonnard et analysée par Berthier ; on l'y trouve associée au minerai de fer en grains, qui est superposé au terrain jurassique. Enfin, clans certains minerais de mercure d'Idria, en Carniole, le phosphate de chaux a été également découvert par Berthier, mélangé intimement au cinabre, principalement dans la variété coralliforme, appelée corallenerz. Les nodules noirs feuilletés et souvent imprégnés de cinabre qui entrent dans sa composition, consistent principalement en fluophosphate de chaux, qui est mélangé à de la dolomie, à de l'argile et à des matières charbonneuses (0) . C'est à cette même catégorie qu'il paraît convenable de rapporter aussi le gisement de Phydroapatite, dont M. Damour (**) a fait connaître la composition, et qui remplit un .

(") Essai par voie sèche, t. II, p. 65,. de ces nodules a donné l'analyse Fluophosphate de chaux Carbonate de chaux Carbonate de magnésie Argile Charbon

Eau et bitume

lin échantillon stérile 0,400 0,070 0,055 0,385 0 020 0,070 1,000

(0*) Annales des mines, 1856, 5' Série, t. X, p. 65.