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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL. ET MUNICIPAL.
mination d'une manière expéditive et avec des appareils tout à fait portatifs. On a essayé de plusieurs méthodes. Celle à laquelle le D' Angus Smith s'est arrêté dans ces derniers temps et qui peut être pratiquée par un agent même peu expérimenté, est la suivante : l'appareil d'analyse, dit aspirateur rotatif (swivel aspirator), tel qu'il est actuellement construit par M. Dancer, opticien à Manchester (Pl. VI, fig. 5), se compose de deux bocaux en verre épais, de deux litres de capacité chacun, ajustés symétriquement l'un au-dessus de l'autre, tubulure contre tubulure, .et pouvant tourner librement autour d'un tube horizontal. Ce tube
porte d'un côté un système de flacons absorbants, et, de l'autre, il débouche dans l'atmosphère. Un jeu de tuyaux est cdinbiné de telle sorte que lorsque les bocaux occupent la position verticale, celui d'en haut communique avec l'ap-
pareil laveur, c'est-à-dire avec la source de gaz, et celui d'en bas avec le dehors. En même temps, un tuyau fait Communiquer directemert les deux bocaux entre eux. Tout le système se loge dans une caisse d'une capacité de 5o centimètres de côté environ et qui est très-facilement transportable à la main quand on va d'une usine à l'autre. Pour se servir de l'appareil, il suffit de remplir d'eau le bocal inférieur, de mettre les flacons laveurs en relation avec le condenseur de l'usine et de faire faire un demi-tour aux bocaux, de manière à ce que celui qui est plein passe en haut. L'eau s'écoule alors dans le vase inférieur et est remplacée par les gaz du condenseur, lesquels se sont dépouillés , en passant dans les flacons absorbants, de l'acide chlorhydrique qu'ils contenaient et ne sont guère plus alors que de l'air atmosphérique. Le vase d'en haut ainsi vidé, on retourne le systèMe et on fait une nouvelle opération. On peut recommencer
autant de Ibis que l'on veut, jusqu'à ce que la quantité connue de la solution titrée qui absorbe l'acide dans les flacons, soit complètement saturée, ce qui permet de déterminer immédiatement et sans aucun calcul la proportion
t59 d' acide correspondant à un volume donné d'air atmosphérique, car ce volume se déduit de la capacité des bocaux gradués visiblement à l'extérieur. En opérant ainsi, d'une part à l'entrée du condenseur, et d'autre part à la sortie, on voit ACIDE CHLORHYDRIQUE.
dans quelles proportions l'air se débarrasse d'acide par son passage à travers les tourelles, et par"conséquent quelle est la fraction d'acide qui échappe à la condensation. Une semblable constatation s'effectue d'ordinaire en moins d'une heure : il est rare qu'elle prenne plus d'une heure et demie. Aussi les inspecteurs en font-ils quelquefois deux ou trois dans la même journée, si les usines sont assez rapprochées.
La liqueur absorbante à laquelle le D' Angus Smith a donné la préférence après de nombreuses expériences, est une solution titrée de carbonate de soude, teinte en bleu par du tournesol. Le moment de la saturation est marqué par le passage du bleu au rouge. Des tables dressées une fois pour toutes font connaître la proportion d'acide qui existe dans le gaz, d'après le volume qu'il a été nécessaire de faire passer à travers la solution pour la faire virer au rouge (*). Le D' Angus Smith et un de ses sous-inspecteurs ont appliqué récemment un appareil fort ingénieux de leur invention, qu'ils nomment aspirateur automoteur, lequel effectue non-seulement ces déterminations sans le secours d'aucun opérateur, mais même enregistre d'une manière continue l'allure de la condensation pendant tout le temps qu'on désire. Nous en donnons la description à la Note f.
(*) En employant cette nature de liqueur on est conduit à compter comme acide muriatique l'acide sulfureux et l'acide sulfurique qui peuvent s'y trouver mêlés ; mais comme ces derniers gaz
ne forment guère que 5 ou G p. du total, il n'en résulte pas dans la pratique de grands inconvénients. D'ailleurs, il sont évalués au détriment du fabricant, puisque l'obligation de condenser à 95 p. 100 s'applique exclusivement à l'acide chlorhydrique, en sorte
que si la loi est satisfaite en comptant comme il vient d'être dit, elle l'est à plus forte raison en faisant la déduction. Ce n'est que dans les cas très-rares où il pourrait y avoir du doute qu'on est alors conduit à faire des constatations ultérieures plus précises.