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ASSAINISSEMENT INDUSTR IEL ET MUNICIPAL.
GALERIES D'ÉGOUT.
due et par sa destination, et, à ce double point de vue, incontestablement le premier du monde, est bien loin de celui de Paris sous le rapport de l'exécution des travaux et de la ventilation des galeries (*). La difficulté de la ventilation, on le sait, n'est pas de donner une issue aux gaz de l'intérieur, mais bien de la leur donner sans nuire aux habitants de la surface. C'est là ce qui embarrasse le problème et a conduit souvent à en chercher la solution dans des dispositions coûteuses ou
continuées et continuent même encore dans la Cité. Le résultat, sans être absolument concluant, paraît malheureusement devoir donner raison à nos craintes : « On poursuit « l'essai des filtres au charbon de bois, nous disait naguère « M. Haywood, mais on n'est guère plus avancé qu'il y a « trois ans. Je ne pense pas qu'il y ait précisément plus de « chaleur, ou du moins pas beaucoup plus, dans les gale« ries à filtres, mais la ventilation y est moins bonne, et en « tous cas les ouvriers en redoutent beaucoup le service. « En outre, les filtres fonctionnent imparfaitement, parce qu'ils sont placés sous le sol et que le charbon est toujours humide. Quant à les fixer le long des maisons, la « loi ne nous en donne pas le pouvoir. Nous n'en avons pas « encore mis sous les becs de gaz, dont il faudrait disposer « tout exprès le piédestal. Enfin l'emploi de ces filtres est très-coûteux, tant pour les installer que pour en renoà« veler le charbon. » Malgré ces précédents défavorables, la question a été reprise par le Conseil métropolitain des travaux qui a tenu à l'approfondir pour son propre compte. En même temps, cette assemblée a décidé que les divers systèmes préconisés seraient l'objet d'observations comparatives, et en conséquence son ingénieur en chef; M. Bazalgette, a reçu ordre de faire toutes les expériences né-
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compliquées. Nous avons Consigné à nos rapports antérieurs
les principaux procédés essayés en divers lieux et notamment les expériences faites dans la Cité de Londres, par les soins de MM. Letheby et Haywood, sur les filtres au char-
bon de bois du Dr Stenhouse. Nous avons dit que ces expérimentateurs, après avoir installé ces filtres dans un district comprenant près de 8 kilomètres de galeries parfaitement isolées, avaient conclu que les émanations méphitiques de l'intérieur étaient arrêtées au passage à. travers le charbon, et qu'il ne paraissait pas que les conditions de l'atmosphère des égouts eussent été modifiées d'une manière appréciable ("). En même temps nous exprimions des doutes sur la dernière partie de ces conclusions (***); et nous ajoutions que, de vive voix, M. Haywood nous avait semblé moins affirmatif que dans son rapport. Tel était, en 1865, l'état de la question .Depuis lors les expériences ont été
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cessaires (*). Ces expériences, commencées en 1865 et qui durent en-
core, ont porté sur les quatre modes d'assainissement ci(*) Nous désignons expressément la ventilation parce que c'est le moyen qui prévaut décidément pour assainir les galeries. Toutes les recherches sont tournées aujourd'hui vers ce procédé, qu'on
s'attache d'ailleurs à combiner avec l'écoulement d'un volume
après 1° Au moyen des filtres au charbon de bois ;
(***) « Malheureusement, disions-nous dans notre rapport de
(*) Par délibération du I" malt i865, « l'ingénieur aété autorisé à faire telles expériences qu'il jugerait nécessaires pour constater l'efficacité du charbon de bois ou d'autres systèmes de ventilation avec désinfection. » M. Bazalgette a été assisté dans ses expériences par ses trois ingénieurs ordinaires, MM. Lovick, Grant et
1861i (p. //9), il est difficile d'admettre que l'interposition des filtres ne fasse pas obstacle à la diffusion des vapeurs délétères. »
D Miller, professeur de chimie.
d'eau convenable.
Cl Rapport à la commission des égouts,
par le D' Letheby, offi.
cier de santé, et M. Ilaywood, ingénieur de la Cité de Londres, 1862.
Cooper, et il a traité le sujet en partie avec la collaboration du
dl;