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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
2° Par la mise en communication avec des cheminées ou avec des foyers;
5° Au moyen de tuyaux d'appel débouchant au-dessus des édifices; 40 En noyant les matières d'égout dans un volume suffisant d'.eau.
Quant à l'emploi des agents chimiques proprement dits, ils ont été définitivement écartés du programme. Nous n'entrerons pas dans le détail de ces expériences, qu'on Couvera consignées à la Note g ; nous nous bornerons à en analyser brièvement les résultats. Sur le premier mode d'assainissement, les observations, conformes en cela à celles de MM. Letheby et Haywood, ten-
dent à prouver que le charbon intercepte parfaitement les mauvaises odeurs, mais qu'il agit aussi pour diminuer la circulation de l'air et l'emprisonner dans les galeries ; de sorte que si un pareil système était généralisé, il deviendrait nécessaire d'augmenter considérablement le nombre et la section des cheminées d'appel, afin de protéger la vie' des égoutiers. L'aération au moyen de cheminées ou de fourneaux, ati. tant du moins qu'il est permis de le conclure d'applicatiOns
forcément peu nombreuses, a paru efficace ; mais, d'après des calculs faits dans l'hypothèse la plus favorable et en se plaçant dans des conditions qui certainement ne se réa-
liseront jamais dans la pratique (*), il faudrait, au bas
GALERIES D'ÉGOUT.
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mot, pour aérer ainsi les 2.500 kilomètres d'égouts de Londres, 24o à 250 foyers et cheminées de toutes dimensions, dont la construction coûterait de 1 2 à 15 millions, et qui brûleraient pour 5 à 6 millions de charbon par an,
sans parler des autres sources de dépense. Toutefois, là où il fines de divers genres. Or, quand même chacun d'eux pou,rrait être pourvu d'une fermeture absolument hermétique, par cela seul que les drains privés fonctionnent à tout moment pour les convenances
de la maison, l'air extérieur est aspiré en plus ou moins grande quantité et rompt ainsi l'économie de la ventilation. C'est là, comme l'ont fait très-bien ressortir Mm. Haywood et Bazalgette, l'un pour le compte de la Cité, l'autre pour le compte de la métropole, la raison capitale qui a empêché et qui empêchera toujours
qu'on puisse assimiler un réseau d'égouts à un réseau de mines. Une autre considération également décisive et qui, si elle n'interdit pas par elle-même une semblable assimilai ion montre du moins que la ventilation par les mêmes procédés serait infiniment plus coûteuse dans un cas que dans l'autre, est tirée de la multitude des branches secondaires qui viennent se ramifier sur l'égout principal, de telle sorte que l'ensemble des sections à travers lesquelles il s'agit de faire passer un courant d'air est hors de proportion avec la section de la galerie sur laquelle agit directement l'appareil ventilatoire. En ce qui concerne, par exemple, le réseau métropolitain, M. Bazalgette a constaté que dans un district de ft à bon mètres quarrés, autour du palais deVVestminster, comprenant environ iokilomètres d'égouts qu'on avait prétendu ventiler à l'aide du foyer placé dans la tour de l'Horloge, la section totale des embranchements à aérer était de 65 mètres quarrés, tandis que la galerie en communication
avec le foyer n'avait pas tout à fait trois quarts de mètre quai-ré (exactement 0',,73 ou 1/90 de la section totale des embranchements).11s'ensuivait qu'avec une vitesse de courant d'air de 2',70 par seconde, que l'aspiration du foyer produisait dans cette galerie, la
(*) Ces conditions théoriques sont celles d'un réseau dont toutes les ouvertures seraient soigneusement fermées à l'exception des ex-
trémités des galeries, et où l'air entraîné par la combustion serait exclusivement fourni par le réseau, de telle sorte que tout le volume déplacé profiterait à la ventilation. Il est visible que ces conditions sont irréalisables, à Londres plus que partout ailleurs, à
cause de la multiplicité des ouvertures et de leur destination,
puisque chaque maison déverse dans les égouts, non-seulement les eaux pluviales et ménagères, mais même les matières fécales. On a calculé que le réseau de Londres comprenait peut-être 1.500.000 on-
circulation dans les embranchements, même avec les conditions théoriques dont nous parlions tout à l'heure, n'aurait pu être que de o°',05, ce qui équivalait presque à la stagnation. Or c'est en supposant, non-seulement que ces conditions théoriques étaient réalisées, mais même qu'une pareille vitesse de om,05 par seconde ou d'un
peu plus de 100 mètres à l'heure serait suffisante pour assurer la salubrité, que M. Bazalgette est arrivé à la conclusion qu'il faudrait alto à 250 foyers et une dépense annuelle de 5 à 6 millions de francs
en combustible seulement pour assainir le réseau métropolitain. On comprend dès lors combien un semblable système semble peu propre à faire atteindre le but qu'on se propose.