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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
PROCÉDÉS SPÉCIAUX.
cédent rapport. A Paris et dans un certain nombre de
jour, en France et à l'étranger, contribuent beaucoup à la propreté du sol en permettant des arrosages plus abondants et par suite l'entraînement des résidus dans les caniveaux
villes, on poursuit l'exécution des égouts publics, mais on n'abolit point les réceptacles d'ordures. Il semble même qu'à la suite de la dernière enquête sur les engrais, le sys-
tème des fosses d'aisances ait gagné des partisans. Le besoin unaniment reconnu de conserver à l'agriculture les matières fertilisantes des villes, a entraîné comme conséquence nécessaire, dans l'esprit de diverses personnes, de les recueillir soigneusement au sein des habitations et de prévenir tout écoulement aux égouts. Ce point de vue, tant qu'il prédominera, ne sera point favorable à la salubrité du sol, car on aura toujours à redouter les infiltrations des liquides impurs qui s'échappent des réceptacles les mieux conditionnés.
Dans l'ordre des moyens techniques, nous continuerons à distinguer les procédés spéciaux et les procédés généraux.
des rues. L'enlèvement des boues et balayures par les tombereaux
tend à devenir une charge moins lourde pour les municipalités. Quelques-unes même réussissent à en tirer un re-
venu, par suite du débouché qu'elles trouvent dans le campagnes environnantes. La meilleure manière d'utiliser ces immondices est incontestablement de les faire entrer dans des composts, car leur emploi direct laisse à désirer. La Compagnie chaufournière de l'Ouest, a adopté, à ce égard, comme nous l'avons déjà vu, une pratique analogue à celle qui a été décrite pour la Hollande : son taffo n'est également qu'un mélange des balayures de la voie publique avec les matières fécales. Dans diverses localités du sud-est de la France, à Grenoble notamment, on retrouve, avec des variantes, ce genre d'industrie.
1° Procédés spéciaux.
Bien que le nettoieNettoiement de la voie publique. ment de la voie publique ne soit pas, à proprement parler,
un procédé technique, il mérite cependant d'être mentionné à cause de l'extrême importance qu'il peut avoir pour
prévenir l'infection du sol. On sait à quel point les rebuts qui séjournent à la surface contribuent à souiller le soussol, car les eaux qui les lavent leur enlèvent des éléments impurs qu'elles font pénétrer ensuite à travers les interstices des pavés et même des maçonneries. On constate dans cette branche de la v,oirie un progrès sensible : d'une part les débris sont enlevés plus exactement et d'autre part on les utilise mieux pour l'agriculture. A Paris, l'industrie du chiffonnage a quelque peu diminué; à Lyon, à Bordeaux et dans plusieurs autres grandes villes, elle a disparu. Les distributions d'eaux publiques qui se généralisent de jour en
Les meilleures fosses fixes Fosses d'aisances fixes; donnent lieu tôt ou tard à des infiltrations, comme le prouvent les fouilles récemment faites dans plusieurs grandes villes. Le seul moyen radical d'assainissement est donc, au
point de vue du sol, leur suppression. En Angleterre et même en Belgique, on est en voie, avons-nous dit, de les abolir pour envoyer les matières aux égouts. En Prusse et en France on les conserve : toutefois on se montre disposé à les remplacer par des fosses mobiles. Nous ne reviendrons
par sur les divers systèmes déjà décrits tant au présent rapport que dans les rapports antérieurs ; nous nous bornerons à constater, d'une manière générale, qu'ils n'ont pas pris jusqu'à présent le développement qu'on espérait. Les tinettes de la Compagnie Bicher elle-même, malgré tous les moyens d'action dont dispose cette société, n'ont pas réussi à se populariser dans Paris : nous ne pensons