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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
des cas où l'action de l'autorité s'exerce préventivement, sans toutefois diminuer les garanties offertes à l'intérêt public. Il n'est pas douteux que cette plus grande latitude laissée à l'industriel pour le choix de ses procédés tournera au bien de l'assainissement. En attendant que les effets de ces mesures se fassent sentir, on remarque quelques tentatives intéressantes, notamment pour l'absorption des vapeurs nitreuses et la destruction de l'hydrogène sulfuré. La Belgique et la Prusse rhénane n'offrent rien de bien saillant. La question de la fumivorité a donné lieu à peu d'inven-
tions nouvelles. Les industriels inclinent de plus en plus à chercher la solution du problème, non dans l'emploi d'appareils spéciaux, mais dans une meilleure construction des fourneaux, une conduite plus intelligente du feu, et, autant que possible, dans le choix de combustibles appropriés. Les derniers faits relevés en matière de dégagements nuisibles continuent à montrer que les méthodes d'assainissement les plus efficaces conduisent presque toujours à utiliser avec profit les éléments dont on ne songeait d'abord qu'a empêcher la dispersion ; si bien que le progrès sanitaire semble porter en lui-même sa propre rémunération.. 3c,' Infection des atmosphères limftées. - On a entrepris sur une grande échelle et l'on poursuit en ce moment à Londres une série d'expériences en vue, de fixer la valeur des différents moyens proposés pour ventiler les galeries d'égout sans incommoder les habitants. de la surface. Les observations faites jusqu'ici tendent à prouver qu'aucun de ces moyens, soit filtres au charbon de bois, soit tuyaux £ébouchant au-dessus des toits, soit foyers ou cheminées d'usines, ne fournit une solution complète de la question, mais qu'on doit bien plutôt la chercher dans la voie où est entrée la ville de Paris et où elle occupe le premier rang, savoir : n améliorant le système de la canalisation, en
RÉSUMÉ.
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gularisant les sections et les pentes, et en augmentant le flot destiné à emporter incessamment les résidus avant qu'ils
entrent en putréfaction. En un mot, prévenir l'infection au lieu de la détruire, telle paraît être l'idée qui doit dominer les recherches.
Pour les fosses d'aisances fixes, on a essayé en France de moyens chimiques: Le phosphate double de magnésie et de fer a donné de bons résultats. Le même réactif, introduit dans la litière des -vacheries et des bergeries, a détruit l'odeur en même temps qu'il a communiqué à l'engrais des propriétés fertilisantes et qu'il en a mieux permis la conservation.
Dans plusieurs sortes de locaux à atmosphère limitée, principalement dans ceux destinés à l'habitation, on a expérimenté un grand nombre de désinfectants le chlore et les chlorures, l'acide phénique et les phénates, des sulfates métalliques, et enfin tout dernièrement l'ozone, obtenu en attaquant une pièce de cuivre par l'acide nitrique. Mais aucune de ces substances n'approche, comme importance d'application, du lait de chaux qui continue à être l'agent
populaire par excellence.
En Angleterre, le Sanitary art de 1866, et en Belgique, la loi d' expropriation par zones de 1867, ont eu pour objet de prévenir l'infection due à l'entassement des habitants ou à la mauvaise disposition des locaux. Le Sanitary art arme les municipalités du droit de réglementer la location des logements, de prescrire certaines mesures d'hygiène et,
au besoin,, de fermer les locaux malsains. La loi belge permet d'exproprier et de détruire les groupes d'immeubles entachés en tout ou en partie d'insalubrité.
le Infection des eaux. - On se préoccupe dans les divers pays, des moyens de protéger les cours d'eau ; mais c'est dans la Grande-Bretagne que cette préoccupation est la plus vive. La multiplicité des manufactures et l'extension du drainage urbain y ont élevé la corruption de.3 eaux à, la.