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RÉSUMÉ.
ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
hauteur d'un « mal national » (national evil). Divers actes rendus de 1865 à 1867 ont établi l'interdiction de décharger dorénavant les résidus aux rivières ; l'ancienne pratique est provisoirement tolérée là où elle était déjà en vigueur, mais les nouveaux établissements comme les nouvelles agglomérations ne pourront pas y recourir. En même temps, chaque bassin est placé sous la juridiction d'une autorité spéciale (Conservancy board) ayant tout pouvoir pour faire respecter la loi et veiller à la protection des eaux. Sous la pression de ces nouvelles mesures, un certain nombre d'industries ont entrepris de dénaturer leurs résidus ou de les utiliser ; on cite notamment des manufactures de laines
et des teintureries. Mais c'est surtout dans l'emploi des eaux d'égout que les progrès ont été marqués. Diverses villes les distribuent aujourd'hui en irrigations, et la métropole même de l'Angleterre. exécute en ce moment des travaux gigantesques pour arriver à cette fin. Quant à tous les autres modes d'épuration, mécaniques ou chimiques, on les a définitivement écartés comme insalubres, trop coûteux ou insuffisants. La Belgique à son tour se range à cette manière de voir. Après avoir fait contrôler sur les lieux mêmes les résultats annoncés en Angleterre, elle a adopté pour Bruxelles une solution pareille à celle de Londres. Dans trois ans, la Senne sera préserVée des déjections qui la souillent aujourd'hui, et désormais les liquides d'égout, avant d'y faire retour, se purifieront par leur passage à travers des prairies. En France, on hésite encore. Les villes de province sem-
blent même peu empressées à résoudre la question; la ville de Paris seule poursuit des expériences dans ce but. En revanche, l'attention s'est portée sur les procédés spéciaux, sur ceux qui s'adressent séparément aux diverses sources d'impuretés. On utilise mieux maintenant plusieurs
sortes de résidus industriels, et l'on a mis en avant des appareils plus perfectionnés pour la récolte des matières
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fécales. Mais le progrès le plus remarquable, à notre sens, est celui qui vient d'être réalisé à Dieuze, et qui consiste à exploiter, en les traitant les uns par les autres, les résidus solides et liquides des fabriques de soude. On paraît de-
voir y trouver, non-seulement la satisfaction de l'intérêt sanitaire, mais encore une source de bénéfices commerciaux.
La protection des cours d'eau comme celle de l'atmosphère met en évidence le même principe : c'est en transformant les choses nuisibles en choses utiles, qu'on parvient le plus sûrement à résoudre le problème de l'assainissement.
50 infection du sol. - Le grand moyen d'assainissement du sol est toujours le drainage: drainage par canaux étanches, pour évacuer les eaux impures de la surface, et drainage par conduites perméables, pour assécher le sous-sol. De ces deux modes, le second est encore peu répandu ; ce n'eu guère que dans le nord de la Grande-Bretagne qu'on l'emploie systématiquement. Le drainage imperméable, au contraire, est d'une application générale. Il n'y a pas une ville aujourd'hui qui n'en reconnaisse en principe l'utilité et qui, tout en reculant souvent devant les frais de son installation, ne le considère cependant comme la condition première de la salubrité publique. La loi française n'a créé, à l'égard du drainage, aucune obligation récente ; la situation est restée sous ce rapport ce qu'elle était quelques années auparavant, c'est-à-dire que son emploi est abandonné à la seule décision des municipalités. En Angleterre, il n'en est plus ainsi ; une disposition du Sanitary act fait aujourd'hui un devoir aux autorités locales de pourvoir d'égouts leurs districts, et, au besoin, elle les y contraint par la main d'un ministre de la Couronne.
Le rôle des égouts n'est pas le même partout. Les villes