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NOTES.
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Convenablement desséché, le dépôt se présente physiquement et chimiquement comme du terreau d'excellente qualité. Il présente la plus grande analogie avec les boues de Paris, d'un usage si commun dans les plaines de Gennevilliers et d'Ar-. genteuil. Dans le champ d'essai une couche de o',03 à o',05 d'épaisseur permet de constituer un sol très-convenable pour la culture maraîchère, là où se trouvait un sol sableux très-pauvre. Des essais en grand se font à la ferme impériale de Vincennes, en Brie, en tg Picardie. La quantité à employer semble devoir être d'environ 10.000 kilogrammes ou 10 mètres cubes à l'hectare. et L'eau épurée conserve encore une valeur assez grande ; elle est environ huit fois plus riche que l'eau de Seine en azote et matières organiques ; elle est de deux à trois fois plus riche en a chaux. Elle convient encore aux arrosages, mais elle a laissé la « majeure partie de ses principes fertilisants au dépôt des bassins. Autour des bassins d'épuration de Clichy, on a essayé rualisalion directe de l'eau d'égout au point de vue agricole. L'eau noire vient circuler dans des rigoles qui baignent le pied de plantes diverses plantées en ligne. Les plantes absorbent immédiatement une portion de l'eau a noire; elles s'en nourrissent et laissent dans les rigoles un dé« pôt grisâtre. Ce dépôt grisâtre, retourné plus tard à la bêche on à la charrue, sert d'amendement et d'engrais. L'analyse chimique a démontré ce fait remarquable, que le dépôt des rigoles était sensiblement le même que le dépôt ohtenu artificiellement dans les bassins.
« tout l'été de 1867 sur une superficie de 6.700 mètres cubes. On a employé un cube journalier de om°,36 par mètre quarrée, soit une épaisseurjournalière de 0'0356 d'eau fertilisante. C'est en eau ce que les maraîchers de Paris emploient couramment (0°'°,050 par mètre quarré) ; mais on a gagné à Clichy toute la fourniture de fumier, dont aucun atome n'est entré dans les cultures. Pendant la saison d'hiver, l'eau noire a été consacrée au colmatage des terres vides du champ d'essai. « Un cube de ime,20 par mètre quarré, soit une hauteur d'eau de 1',20, a été absorbé pendant le mois de janvier. Quant aux produits obtenus par l'utilisation directe des eaux
Résultats obtenus par des expériences faites de mars en juillet 1867. SUBSTANCES.
Azote
Acide phosphorique
Matières organiques. Matières minérales.
DEPÔT DES RIGOLES.
7,30 7,60 245,15 739,95
DÉPÔT DES DASS/NS.
kilog. 7,50
6,10 272,20 714,50
« L'utilisation directe de l'eau noire a cime le double avantage de supprimer les réactifs et les mains-d'oeuvre du procédé chimique, et d'apporter cependant à pied d'oeuvre tous les éléments nécessaires pour la nourriture des plantes.
« La culture par irrigation a été pratiquée à Clichy pendant
d'égout, ils étaient de bonne qualité. Leur goût et leur aspect étaient satisfaisants. Les rendements se sont élevés à 6o.000 kilogrammes par hectare pour les choux, à 36.000 kilogrammes pour les betteraves, à 11.000 kilogrammes ou 100 hectolitres pour les maïs. Les analyses ont donné une composition élémentaire analogue à celle des produits similaires, obtenus par d'autres Enprocédés.« résumé, les expériences de Clichy conduisent à ce double résultat « L'épuration chimique peut se faire pratiquement à l'aide du sulfate d'alumine. Elle assure la désinfection de l'eau. Elle donne
un excellent terreau et une eau claire, propre à l'arrosage, mais non à l'engraissement des terres ou au colmatage. Elle coûte 01,02 environ par mètre cube épuré et exige le maniement et le transport des dépôts. L'utilisation agricole directe assure la désinfection par la répartition de l'eau noire en rigoles de dimensions restreintes. La
nature se charge de faire la séparation en dépôt et eau claire ; le dépôt se trouve mis en place de lui-même. L'eau noire convient à la fertilisation et au colmatage. Elle ne coûtera que son « prix d'élévation. La solution générale du problème de l'épuration et de l'utilisation des eaux d'égout semble comporter la réunion et la juxtaposition des deux systèmes expérimentés. L'eau
noire doit être offerte aux cultivateurs et - circuler renfermée dans des tuyaux et enfoncée sous des remblais dans les plaines de Gennevilliers ou d'Argenteuil. Le procédé chimique dépuration intervient pour permettre le rejet en Seine des eaux non utilisées, ou pour fournir de l'eau claire destinée au simple linmectage des terres. Ce sont ces principes généraux qui guident les ingénieurs dans les recherches auxquelles ils se livrent pour résoudre cette grande question. »