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DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
ÉTAT ACTUEL
Ces résidus sont plus riches que ceux du réverbère carinthien ; ceux-ci :vont rarement à io p. too. Malgré cela leur
traitement, par voie de réduction, serait facile au four à manche. Le bas foyer de Labientschach était desservi par quatre
.hommes, travaillant deux à deux par postes de douze heures. On passait 2 800 à 3 000 kilogrammes de minerai par vingt-quatre heures, soit 12o à 125 kilogrammes par heure, ce qui fait i. 5 à 15.5 par tonne de minerai. En 185o, une année après les premiers essais du Bleyberg, on installa aussi le foyer américain à Przibram, pour y traiter les minerais riches. Il lut en activité jusqu'en 1858, époque depuis laquelle on lui préféra le traitement par précipitation, malgré les inconvénients sérieux que présente cette dernière méthode, lorsqu'on l'applique à des minerais aussi riches en argent que ceux de Przibram. La nature siliceuse de la gangue rend difficile l'emploi de la méthode par grillage et réaction, et la même cause augmente la teneur des résidus que fournit le bas foyer. On pourrait cependant commencer le traitement au four à réverbère, sauf à épuiser les crasses riches, par la refonte au four à cuve, . avec les minerais pauvres grillés. On sait que les premiers plombs s'emparent de la majeure partie de l'argent des minerais; aussi, au point de vue de la perte de ce métal, le mode de traitement, dont je parle, serait, en tous cas, préférable à la fonte de précipitation. Mais je reviendrai làdessus à l'occasion de cette dernière méthode. Les minerais de Przibram, fondus au bas foyer, tenaient en moyenne 75 p. too de plomb. On passait, par vingt-quatre heures, et à l'aide de cinq hommes, 3.5oo à Li. oo o kilog., soit 15o à 16o kilog. par heure. On consommait, par tonne de minerai, 55 à 6o kilog. de bois, et 110 à 120 kilog. de charbon, ce qui correspond, comme à. Bleyberg, à une consommation de 1",8o à de bois (pin et sapin).
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On consommait de même, comme main-d'oeuvre, 11,40 à ii,5o. Le rendement total, y compris le plomb deS résidus,
montait en moyenne à 67 ou 68 p. 10 0, ce qui donne, comme perte, 7 à 8 unités, ou ro p. 100 du plomb contenu.
résidus étaient d'ailleurs refondus avec les minerais pauvres. rs s' . Ce mode de traitement occasionnait certainement moins de pertes que le système actuel, et si on l'a abandonné, c'est surtout à cause de son insalubrité ; mais on aurait dû, comme je viens de le dire, plutôt adopter la méthode, par grillage et réaction, au réVerbère. En Amérique, dans l'usine de Rosie (New-York), où l'opération se fait exclusivement au bois vert, on ne consommerait, selon B. Kerl, que o",6o par tonne de minerai et l'on traiterait près de 200 kilog. par heure (*) . On n'indique pas les pertes que subit le plomb, mais elles doivent être, pour le moins, aussi fortes qu'en Europe, puisqu'on marche plus vite. En résumé, à moins de combustibles exceptionnelle-
ment chers, il est évident que le bas foyer doit céder le pas à la méthode par réaction, et qu'en tout cas, on ne peut l'appliquer, comme cette dernière, qu'aux minerais riches et purs. Le quartz et les sulfures étrangers empêchent surtout l'isolement du plomb. Observons encore qu'on ne peut traiter au bas foyer les minerais qui sont à l'état de schlich; ils seraient emportés par le vent : il faut, dans ce cas, préalablement les agglomérer au réverbère, ainsi que cela se fait dans certaines usines anglaises. Mais alors le,procédé perd même son unique avantage de faible consommation. S'il faut agglomérer le minerai au réverbère, autant vaut y achever de suite le.traitement, par voie de réaction. II ne faut pour cela, ni beaucoupplus de temps, ni beaucoup plus de houille. (*)Métallurgie de B. KerIrt. H, p. 108.