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54.2
ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
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sert d'un four à sole inclinée, sans bassin intérieur. Ses
'It
2. Méthode par grillage et réaction.
dimensions sont telles que la charge n'occupe, au moment du grillage, qu'une épaisseur de o'n,o5 à om,o4. Cette cir-
On connaît le principe de la méthode par grillagé et réaction. Je me borne donc à rappeler ici, qu'elle ne peut convenir lorsque le minerai renferme au delà de 4 à 5 p. 100 de quartz ou d'argile. Il se forme alors du silicate de plomb difficile à réduire. Les gangues qui nuisent le moins sont le calcaire, la baryte sulfatée et le spath fluor. Les_pyrites et la blende forment des oxysulfures, qui retiennent du plomb dans les résidus. On ne peut, dans ce cas, appauvrir les crasses riches qu'en achevant le travail avec addition de charbon, par coups de feu réductif. C'est le but du ressuage dans les usines de Carinthie et de Poullaouen, ressuage qui parfois absorbe plus de combustible que le traitement proprement dit. On devrait le supprimer, comme nous le verrons, et traiter les crasses riches, pour leur complet épuisement, au four à cuve. Le grillage et la réaction peuvent se faire plus ou moins rapidement, et à des températures plus ou moins élevées. En opérant lentement et sous l'action d'une température graduée, on obtient du plomb pur et le maximum de rendement, mais la consommation est forte. C'est le cas du procédé carinthien. Vient ensuite, sous le rapport de la célérité, le procédé breton; puis les procédés anglais, espagnol et belge, où le travail s'achève en quelques heures. Je vais rapidement les passer en revue, afin d'apprécier leur valeur relative, mais, auparavant, j'ajouterai encore qu'on ne peut traiter avec succès, par voie de réaction, des minerais, dont la teneur est au-dessous de 58 à Go p. ioo, à moins que la gangue ne soit facilement fusible, comme celle des minerais du Derbyshire, formée de calcaire, de baryte sulfatée et de spath fluor. Procédé carinthien. - Le minerai, traité en Carinthie, renferme, comme gangue, de la blende et du calcaire. On se
constance, jointe à la lenteur de l'opération, favorise le grillage, mais accroît la main-d'uvre. A la faible température qui règne dans le four, au moment du grillage, la réaction du sulfure sur le sulfate ne détruit d'abord que l'acide sulfurique. Vers la fin de la période du grillage le minerai est en grande partie transformé en un mélange d'oxyde de plomb et de sous-sulfure, retenant très-peu d'acide sulfurique. On sait que 2 PS + 2 PO. SO3, faiblement chauffés, donnent P'S + 2P0 +5 S02; Plus tard seulement, en élevant la température, la réaction s'achève entre l'oxyde et le sous-sulfure. On opère sur de faibles charges de 2 10 kilog. Après quatre
à cinq heures de grillage et quatre à cinq heures de réaction (brassage), les 2 10 kilog. sont ramenés à 8o kilog. Ce sont les crasses riches, que l'on sort momentanément du fourneau pour ne les soumettre au ressvage que de deux en deux opérations, en mêlant les crasses des deux charges. C'est le traitement de ces crasses riches avec addition de charbon qui devrait plutôt se faire au four à cuve, car au réverbère il exige cinq à six heures et plus de la moitié du combustible total. Le tableau que j'ai donné, page 528, montre que la consommation, par tonne de minerai, est de 4",48 ; et la perte de 7 p. 100 pour une teneur de 70. Mais ce déchet varie avec la richesse du minerai. On accorde aux fondeurs : Une perte maximum de a unités, lorsque la teneur est de 82 p. loo 3.
8e 78 76 74 72
8.
70 66
lé.
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