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ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
Au delà, le déchet augmente rapidement ; le traitement de minerais plus pauvres serait onéreux. Les chiffres de ce ta-
sons) ; et on l'a adopté aussi, avec quelques modifications, à la Nouvelle-Montagne, près d'Engis, en Belgique. Le four
bleau indiquent le déchet maximum que les fondeurs ne
est chauffé à la houille; au bas de la sole, sous le rampant, un bassin intérieur reçoit le plomb. Sur une sole de 2 mètres quarrés, on charge 55o à 600 kilog. , au lieu
doivent pas atteindre. L'écart proprement dit est, en réalité, d'une demi-unité à une unité plus faible. Le traitement de Carinthie a subi peu de changements depuis quarante ans. On s'est borné à porter la charge de
18o kilog. à 210 kilog. , et à mieux surveiller les ouvriers en ce qui concerne la consommation du bois. Ainsi, en 1852, lorsque je visitai le Bleyberg, on brûlait, par tonne de minerai, jusqu'à 6 stères de bois, tandis que la moyenne de 1849 à 1851 fut de 4",48, d'après le tableau ci-dessus rappelé. Vers 1845, on a cherché à réduire la consommation, en se servant de fours à deux soles (*). Elle fut, en effet, ramenée alors de 4",48 à 5",2o, sans diminution dans le rendement. Malgré cet avantage, on renonça bientôt aux fours doubles, parce que la disposition adoptée était peu commode et réclamait de fréquentes réparations. Au lieu de superposer les deux soles, il vaudrait mieux les placer l'une à côté
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de 210 kilog. La couche de minerai est plus épaisse, et pour-
tant le travail plus rapide, parce que la température est plus élevée.
Le ressuage est d'ailleurs moins prolongé qu'en Carinthie; vers la fin du brassage, on mêle aux crasses riches un peu de houille, mais on les sort dès que leur teneur est ramenée à 25 ou 5o p. loo. On en achève, avec raison, .la réduction au four à cuve. La durée d'une opération est de douze heures. La teneur du minerai de 76 p. 100; la perte de 4 à 5 unités, comme en Carinthie ; la main-d'ceuvre de trois à quatre journées, et la consommation de 5oo kilog. de houille par tonne de minerai. Le caractère spécial du procédé carinthien est son ex-
trême lenteur; celle-ci résulte, en partie, de ce que l'air
fig. 3. Le minerai serait .grillé sur la sole supérieure peu
ne peut arriver sur le minerai qu'au travers de la grille. Cependant, lorsqu'on marche au bois, la flamme n'en reste pas moins oxydante; mais à la houille il n'en est plus de même;
inclinée (A); de là il serait amené sur la sole inférieure
il faut alors amener de l'air frais directement sur le mi-
(B). Pour effectuer ce transport, on se servirait de la porte latérale (m) qui, à part cela, resterait fermée. Sur cette seconde sole aurait lieu la réaction (le brassage) à la façon ordinaire, et les crasses riches oxydées seraient finalement
nerai : c'est ce que l'on a fait à la Nouvelle-Montagne. Le pont est percé, dans toute sa longueur, d'un canal qui déverse de l'air, sur le minerai, par plusieurs évents dirigés vers la sole.
épuisées au four à cuve. Cette disposition vaudrait cer-
Procédé breton. - Le procédé breton est connu par le
tainement mieux que le four simple auquel on est revenu. En, dehors de la Carinthie, le four à sole inclinée s'est peu répandu. On ne peut y traiter des charges assez fortes. On s'en est servi, cependant, dans l'usine de Davos (Gri-
four double des usines d'Albertville et de Poullaouen ; le premier, longuement décrit clans ce recueil même (*); le second dans l'ouvrage de M. Rivot. Les deux établissements sont aujourd'hui fermés, mais le procédé est encore
de l'autre à la façon de l'arrangement figuré Pl. XIV,
(*) Mémoire de M. Pldllips, Annales des mines, 4' série; t. vitt, p. 30o.
(*) Mémoire de M. Replat, Annales des mines, Ze série, t. et 4* série, t. IV.