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ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
Le four Raschette fut monté à Altenau en 1864. On se proposait de diminuer, par cette modification, la masse des poussières entraînées, et l'on voulait augmenter la production en multipliant le nombre des tuyères. L'essai réussit sous ce double rapport. On passa d'abord, au four Raschette, le lit de fusion ordinaire calculé pour bisilicates ferrugineux. Mais, à la haute température que développa la double rangée de tuyères, les parois du four furent rapidement attaquées. Pour les protéger, il fallut avoir recours aux tuyères et caisses à eau. Lorsque le four, ainsi modifié, eut pris une allure régulière, on essaya de substituer à la fonte de fer des silicates ferrugineux riches.
de la face opposée. A part cela, le four est parfaitement
.
On choisit les scories de l'usine d' Oker (Bas-FIartz) , à cause de
leur teneur en cuivre. Elles renferment 20 p. ioo de silice unie à 65 ou 7o p. too de protoxyde de fer. Le cuivre passe
dans les maltes et se trouve ainsi utilisé. Pour réduire l'oxyde de fer, on dut cependant modifier l'ancien mode de chargement. On sait que, dans les usines à cuivre, où l'on fait usage de fours Raschette , on charge le coke dans l'axe
du four et le lit de fusion contre les parois. En opérant ainsi, le fer n'est pas réduit. Il fallut répartir, par lits uniformes, le coke et le minerai. La marche du four devint alors satisfaisante, et le rendement aussi élevé que par la méthode ordinaire. Toutefois on a eu le tort, à mon avis, de ne pas favoriser la réduction des scories par des additions plus fortes de chaux ou de calcaire. Voici les dimensions principales du four Raschette, établi par M. Baermann à Altenau (Pl. XIV, fig. 8 à 11). La largeur de la cuve, au niveau des tuyères, est de o'n,yo et au niveau du gueulard de im,4o. La longueur du four reste invariable sur toute la hauteur ; elle est de 2m,20. La hauteur elleraine mesure 5m,5o, à partir du bord supérieur de l'avantcreuset. Chaque face renferme cinq tuyères, placées à o,40
l'une de l'autre, d'axe en axe. Comme dans les fineries anglaises, les tuyères de l'une des faces alternent avec celles
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symétrique. A ce point de vue, le four Baschette l'emporte certainement sur les anciens demi-hauts-fourneaux. Dans ces derniers les réactions le long de la poitrine diffèrent de celles de la face des tuyères, tandis qu'au four Raschette, comme dans les hauts-fourneaux à fer, la température varie peu d'un point à un autre de chaque tranche horizontale. Les faces étroites du four Raschette sont l'une et l'autre
pourvues d'un avant-creuset et d'un bassin de coulée. A partir de l'axe du four, la sole s'abaisse en sens inverse vers les deux creusets opposés. Les tuyères ont om,o4 de diamètre ; la pression du vent est de orn,o2 de mercure. A Altenau, clans une campagne de trois mois, au commence-
ment de l'année 1867, le lit de fusion se composait, en moyenne, de : Schlich
1.000
Scories d'Oker en remplacement
de il p. 100 de fonte
1 protosilicates de fer à i.050 )
Scories de l'opération même. Mattes plombeuses
.
OU 2 p. 100 cle cuivre.
870 bisilicates de fer. 65 50
Chaux
Poids du lit de fusion par 1.000 kilog.. de minerai.
3.035
On passait en moyenn e par vingt-
quatre heures
6`,2o de schlich de lit de fusion.
ou
181,7
Par tonne de schlich on brûlait 495 kilog. de coke. Le lit de fusion précédent a donné Plomb d'oeuvre Mattes
605 à 0,00140 d'argent. 520 à 0,10 de plomb, 0,04 de cuivre, et 0,0003/1 d'argent. 1.840 à 0,0' de plomb et 0,000008 d'argent.
Scories rejetées
Fumées, cadmies, etc. Total
.
3o
2 995