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ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
sent que lorsque le minerai est mal grillé. Il se sépare alors un peu de matte et, en même temps, il reste dans
peut y remédier par des additions de fonte, et l'oxyde de
la scorie des parties sulfurées. A l'origine, ces scories étaient
fort impures. On essayait de passer , directement au four cuve, des sulfo-carbonates crus non agglomérés, et l'on grillait les galènes pyriteuses avec moins de soins. On espérait y remédier en forçant les proportions de fonte et de minerai de fer ; on allait parfois jusqu'à 7 p. 100 de fonte et 2o p. 100 d'hématite rouge ou brune, mais il se produisait alors des scories mêlées de }nattes, dont la teneur
en argent était élevée. M. Rivot donne dans sa docimasie (tome IV, p. 77o), la composition d'une scorie de la Pise, que je lui avais remise. Elle renferme Silice
37,33 30,27
Protoxyde de fer Alumine. chaux.
/1,30
17,30
Magnésie
2,17
Oxyde de plomb
2,/t5
Soufre.
5,48 {Lepartie combiné au fer et au
Total ...... . Argent.
soufre doit être en majeure calcium. .
.
99,5. 5gr,00 aux 100 kilog. de scories.
L'échantillon provenait de l'année 1865. Une autre scorie ,
obtenue en février 1864, retenait même jusqu'à
9,9 p. 100 de soufre, tandis que, depuis 1865 la proportion est descendue à moins de i et même 1/2 p. ioo, et celle de l'argent, à og,5 ou au plus i gr. par ioo kilog. de scorie, et cela sans que le teneur en plomb atteigne 3p. oo ; mais aussi, depuis cette époque, on ne charge plus de sulfocarbonates crus et l'on grille d'une façon plus complète. Il suit de là que la condition essentielle d'une bonne marche, au point de vue de l'argent surtout, est l'élimination, aussi complète que possible, du soufre lors du grillage. On ne
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fer doit surtout agir comme fondant. C'est la condamnation de la méthode mixte, et la confirmation des vices qu'offre le traitement par précipitation. D'après cela, il faudrait supprimer en entier, du lit de fusion de la Pise, les 2 à 5 p. ion
de fonte, que l'on ajoute encre, et les remplacer par une dose équivalente de minerai de fer riche. Il faudrait aussi rétrécir le four au niveau des tuyères. La fusion serait plus facile, et un peu d'oxyde de fer se réduirait comme dans le four Baschette du Harz. Il en résulterait une économie certaine, et les pertes en plomb ne seraient pas accrues, si le
grillage était bien fait, et le gueulard muni d'une trémie fermée, 'avec prise de gaz latérale, pour empêcher la combustion des vapeurs plombeuses. J'ajouterai, en ce qui concerne l'usine de la Pise, que l'on.
fond, par vingt-quatre heures, 8 à io tonnes de minerai grillé ; que la consommation s'élève à 25 p. too de coke, et que le plomb d'ceuvre est percé deux ou trois fois par jour, dans un chaudron en fonte placé au niveau du sol. Ce système vaut mieux que les anciens bassins brasqués. La fonte agit quelquefois, avons-nous dit, comme simple
combustible. A la Pise, le poids de coke brûlé descendait de 25 à 22 et 20 p. 100, dès que l'on chargeait 7 p. ion de fonte au lieu de 2 à 5 p. 100. A Pontgibaud, où les minerais traités tiennent 5o p. 100, l'effet de la fonte est plus sensible encore. Avec 10 p. i 00 de fonte on consommait 8 à 9 p. too de coke ; avec 12 p. loo de ferraille, moins de 7 p. 100. Dans les deux cas il ne se séparait pas trace de matte ; le fer est plutôt oxydé. Mais on conviendra que c'est
là un emploi peu économique de ce métal, et que du minerai oxydé riche coûterait moins. Il en est de même à Biache Saint-Waast où, en traitant de la galène grillée à 55 p. ioo de plomb, on ne consomme que i o p. 100 de coke, dès que l'on ajoute, au lit de fusion