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GISEMENTS MÉTALLIFÈRES
DANS LA LOMBARDIE.
sans doute rattacher aux éruptions serpentineuses plus modernes, présentent au premier abord un aspect analogue à celui de la protogine elle-même; et comme ils
Cette éruption est de la plus haute importance, non-seulement parce qu'elle a donné à la vallée son relief actuel, mais surtout parce qu'elle a été accompagnée et suivie de deux et peut-être de trois émanations métallifères, ainsi que nous le verrons dans un instant. Son âge est difficile à préciser d'une manière absolue. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'elle est postérieure au terrain jurassique inférieur qu'elle soulève, et antérieure au terrain tertiaire moyen, dont un des représentants, sous forme d'un grès sableux, repose horizontalement sur le
recoupent non-seulement cette dernière ainsi que le terrain schisteux, mais encore tous les porphyres et, par suite, une grande partie des terrains sédimentaires, il en est résulté pendant quelque temps des confusions sur l'âge, l'époque et le mode de formation de la protogine dans les vallées qui font l'objet de cette étude. B. Période porphyrique. - Les éruptions porphyriques ont joué un rôle considérable dans les vallées qui nous occupent. On trouve d'abord à Nozza (val Sabbia) une roche porphyrique verdâtre, composée de feldspath et d'une pâte verte serai-cristallisée; mais le représentant le plus important de cette période est un porphyre feldspathique, brun ou violacé, plus basique que celui de Nozza. Cette roche n'apu être étudiée que d'une manière très-incomplète, parce
qu'elle est surmontée d'un conglomérat terreux dont la puissance atteint et dépasse souvent une dizaine de mètres ;
le porphyre compacte inaltéré n'a donc pu être observé qu'aux rares points où il a été recoupé par les travaux de recherche. Son allure géologique est plus facile à définir : c'est lui qui forme tout le système des collines de la rive gauche du Chiese, au pied desquelles est bâtie la petite ville de Barglie, et son apparition a été accompagnée de puissants phénomènes de soulèvement et de dislocation. Les dolomies,
le muschelkalk et le terrain jurassique inférieur ont été soulevés et redressés autour du centre de l'éruption, et forment ainsi les bords d'une vaste boutonnière dont les collines basses et légèrement ondulées formées par le porphyre occupent le centre. Une puissante faille, qui recoupe à la fois le massif central et les bords redressés, a permis aux eaux du Chiese de se frayer à travers ces différents terrains le lit qu'il occupe en ce moment.
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conglomérat qui forme la partie supérieure du massif porphyrique. Vers la même époque, à peu près, des phénomènes analogues se produisaient dans le val Trompia , et plusieurs
éruptions de porphyre et de mélaphyre se faisaient jour entre Tavernola et San Colomban°. Ces roches sont en général plus basiques que celles de Barghé. L'élément feldspathique y est moins développé, la pâte, parfois légèrement cristalline, est d'un vert ou d'un brun foncé, et l'on y observe, outre les cristaux de feldspath, de l'amphibole, du mica et même du pyroxène; aussi, tandis que la roche de Barghé est un porphyre feldspathique, celles du val Trom-
pia sont des porphyres pyroxéniques, et même de vrais mélaphyres, présentant de grandes analogies avec ceux qui, dans le Tyrol, ont reçu, le nom de mélaphyres intermédiaires.
Le rôle géologique de ces deux séries de roches offre des différences plus grandes encore. Au lieu de causer de grands bouleversements comme les porphyres de Barghé, les mélaphyres du val Trompia n'ont exercé qu'une influence relativement faible sur la structure de la vallée, dont la di-
rection parallèle à celle des terrains sédimentaires redressés, est sensiblement E. 15°N. , c'est-à-dire celle des Alpes
centrales. lis se sont fait jour en général au travers des schistes cristallins dans le voisinage du contaet de ces derniers avec le grès rouge. Ces points situés à une hauteur