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reur, afin d'informer Sa Majesté de ses hésitations et d'ob-
tenir d'elle l'autorisation de fabriquer les projectiles dans son propre établissement de Londres. Non-seulement l'empereur y accéda, mais il ajouta qu'il entendait prendre à sa charge les frais que cette manière d'opérer occasionnerait à M. Bessemer -(*). Et, en effet, peu de jours après, ce dernier, retourné à Londres, reçut de M. le duc de Bassano une lettre de crédit sur MM. Baring et compagnie, par laquelle, sans même limiter la somme, les essais devaient être couverts aux frais de la cassette impériale. M. Bessemer ne mit aucun délai à confectionner un cer-
tain nombre de projectiles destinés,à, des canons de 12 à 5o livres ; il les transporta à Vincennes. L'épreuve faite un jour de grande neige, dans la deuxième quinzaine de décembre, donna lieu à un si singulier mélange de réussite à certains égards, et d'insuccès à d'autres, que le-résultat final resta tout à fait incertain. Plusieurs coups avaient donné lieu à une rotation parfaite, mais l'emploi d'un projectile allongé pesant 90 livres, dans une pièce de 5o, avait causé un effet de recul jugé dangereux, et une action sur la pièce même, dont la puissance pouvait amener de graves inconvénients. Le commandant Minié, chargé de suivre ces expériences, déclara que, tout en admettant la possibilité d'obtenir une rotation, de tels projectiles ne pourraient servir qu'avec des canons plus résistants. Bien que cette déclaration dût faire considérer à M. Bessemer son invention comme impraticable, elle n'en fit pas
moins impression sur son esprit, et elle le dirigea dans la -
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FABRICATION DE L'ACIER.
PROCEDE BESSEMER.
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(*) luis illajesty the Emperor nol only acceded to my request but with a Ihoughtful kiudness which I con TICVCP sufficiently appreciate, remarked that I should in titis case be put Io sonie personal expense which ho would not permit, and said His Majesty, J will
see that arrangennqas are made to meet the cost of your experimonts. (Lettre de janvier 1868.,
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voie d'une autre recherche, celle des moyens d'obtenir un métal plus résistant pour la fabrication des pièces d'artillerie.
Il retourna en Angleterre, me dit-il, très-partagé entre l'espoir et le désappointement, qui, après s'être balancés pendant quelque temps dans son esprit, amenèrent finalement la détermination d'entreprendre avec énergie de nouvelles recherches, auxquelles il fit, servir tout ce que, en sa qualité d'ingénieur pratique, il avait appris sur la nat-:re et la fabrication de la fonte, du fer et de l'acier. Mais le Javoir industriel lui faisant défaut, il se mit à l'étude avec la plus
grande ardeur, lisant les ouvrages sur la matière, visitant les forges anglaises, cherchant, par tous les moyens dont il disposait, à posséder complètement la théorie de, la fabrication du fer. Peu à peu, il se forma sur cette fabrication des opinions personnelles qui n'étaient pas toujours d'accord avec les théories admises ou établies par les auteurs dont il avait étudié les ouvrages, et il construisit à Baxterhouse (Londres), sa résidence d'alors, un petit fourneau dans lequel il chercha le perfectionnement que l'on pourrait obtenir en Mélangeant une fonte fortement carburée avec de l'acier cé-
menté. C'était un four à réverbère, sur la sole duquel il fondit les deux métaux avec adjonction de laitiers siliceux, afin de protéger le bain métallique contre l'action de l'air et des autres gaz qui passeraient sur la surface. Les nombreuses difficultés que rencontra M. Bessemer dans ces expériences lui imposèrent, à plusieurs reprises. des modifications, même la reconstruction complète de son four. Toutefois, après huit à neuf mois d'essais, il obtint, par la fusion du mélange métallique, un petit canon qui, après tournage et forage, était aussi brillant que s'il avait été d'acier. Les petits copeaux de ce métal obtenus au tour étaient de couleur blanche et différents des copeaux ternes, poudreux et de couleur foncée que donne la fonte. Quant à la