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REVUE DE GÉOLOGIE.
496
Il y a quelque temps, MM. M ath evv et NOUVEAU-BRUNSWICK. H ar tt ont annoncé la découverte, dans les schistes de Saint-John (Nouveau-Brunswick), d'une faune primordiale équivalente à celle
de l'étage C de M. Barr an d e et à, celle des schistes à lingules d'Angleterre. Une série de ces fossiles a été examinée par M. Billings (1), qui est d'avis que cette faune doit être placée au-dessous des grès de Potsdam, sur l'horizon du ménévien de M. Salt er; c'est la première donnée précise qui permette d'apprécier l'âge des schistes anciens de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Angleterre. M. H a rtt doit publier bientôt la description de ces fossiles, parmi lesquels il y a cinq espèces de paradoxides et sept de con ocephalites. CANADA. Nous avons reproduit l'année dernière la classification des terrains siluriens du Canada, adoptée par le Geological Survey de cette contrée. M. Billings (i) a développé les raisons qui motivent les rapprochements établis dans cette classification. Ainsi, le groupe de Clinton se rattache au Llandovery supérieur
par la présence de certaines espèces de Strophomena, Leptna, Pentamerus, Stricklandina, Cyrtia, Leptoccelia.
L'assise de Lévis est liée au Llandeile inférieur ou groupe de Skidclaw par le grand développement des graptolithes, dont elle a fourni cinquante et une espèces. Quant au groupe de Saint-John, les paradoxides l'assimilent aux schistes inférieurs .à lingules.
Le parallélisme des autres étages est plus douteux. Le calcaire de Trenton, qu'on avait placé jusqu'ici sur l'horizon du Llandello, n'a presque aucun caractère commun avec ce niveau. La présence des cystidées, des astériclées, des rhynchonelles, des stiophomènes, le rapproche beaucoup plus du Caracloc.
Paléontologie silurienne. M. J. J. B igsby (3) a cherché S. résumer sous forme de tableaux tous les faits relatifs au développement des êtres organisés pendant l'époque silurienne. Le nombre total des espèces s'élève maintenant à 7.553, tandis qu'en i856, lorsque partit le grand travail de Br ovvn couronné par l'Académie des sciences de Paris, on en connaissait seulement 1.995. (I) Geol. Mag., IV,
73.
Revue de géologie, VI, 162.
Catalogues 0f ihe silurian, (osai!, of the island of Anticosti. Montréal, 1866. Thesaurus siluricus Proceedings of the Royal Society, 1867, 372. lieues Jahrbuch, 1867, 758.
497 Voici d'abord un tableau qui donne, d'après M. Bi gsby, la réTERRAINS.
partition géographique des êtres pendant l'époque silurienne. E
RÈGNE ET ORDRES.
56 62
20 63
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6
2
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27
25
( Crinoïdes
Echinodermes. i Cysibiées I Astéries. Annélides. Trilobites Phyllopodes. Crustacés. Ostracode Pol yzoaïres Brachiopodes Monomyaires Dymyaires
Pteropodes et Heteropodes Gasleropodes Cephalopodes. Poissons.
...
.
-,
Plantes Amorphozoaires Rhizopodes Ccelenteratés.
.,
262 193 56
295 93
29 36
29 98 998
396
1
2
53
10
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20
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3
I
7
11
30
1
2
5
2
20
22
19
23 65
77
170
203 675
177 721
78
56
181 103 421 321
241
3
9
19
145
1
1
274
9
3 9
86.
5
5
2
13
12 15 10
8
16
43
231
Espèces indéterminées 3_129 4.305
57
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100
L'Europe et l'Amérique ont surtout èté étudiées, et la somme des espèces siluriennes dans ces deux continents atteint 3.156 4.3°5 = 7.1161; c'est de beaucoup la plus grande partie des espèces connues.
M. Bi gsby constate d'ailleurs que le nombre des espèces communes à des continents différents est seulement de 196; par conséquent il est très-petit. Ces espèces communes sont fournies surtout par les brachiopodes, les trilobites, les zoophytes, les ptéropodes, les céphalopodes, c'est-à-dire, par les mollusques qui habitent la haute mer, et par ceux qui, comme les brachiopodes, peuvent vivre par de très-grandes profondeurs.
Enfin un autre tableau, dressé par M. Bi gsb y, montre bien la répartition des espèces dans les différents étages du terrain silurien; il n'a du reste pas égard aux espèces qui passent d'un étage dans un autre.