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MINE HEPATI1ïr x
Cette analyse Servira k redresser les fausses idées que l'on avait eues sur la composition de ce minerai mélangé. En montrant que le soufre est combiné avec le métal, dans la même proportion que dans le cinabre ( comme 6 en nombres ronds ) , elle fera voir le peu de fondement de l'opinion de ceux qui, comme Sage et Kirvvan , pensent qu'une partie seulement àu mercure se trouve à l'état sulfuré, et que l'autre est dans l'état d'un simple oxyde. Si cela était, la partie non sulfurée serait certainement soluble dans l'acide nitrique. L'expérience prouve qu'il n'en est point ainsi, cet acide n'en peut rien' disSoudre même à l'aide de l'ébullition, la poudre minérale reste intacte au fond du vase. On a peut-être conçu cette opinion en voyant que dans-la sublimation une partie du minerai seulement se sublime à l'état de cinabre, tandis que l'autre passe sous forme de mercure fluide : mais cela provient du contenu en charbon, lequel décompose le cinabre à une haute température ; soit que le carbone enlève- au mercure le minimum d'oxygène nécessaire à la formation du cinabre , soit que le soufre, qui se combine à une haute température avec le carbone et forme du soufre carburé, se trouve hors d'état de rester chimiquement combiné avec
le mercure. L'expérience fait voir qu'il en est
réellement ainsi: car ayant, pour contre-épreuve,
sublimé du cinabre artificiel avec du noir de fumée , la plus grande partie du cinabre a
été décomposée de la même manière que le mercure hépatique, et il en est résulté un mélange d'éthiops nzinéral, et de globules de mercure métallique.
DE ]V1ERc15R.
32.1.
Pour dire un mot sur l'état dans lequel le mercure se trouve> dans le cinabre, j'ajouterai que l'ancienne opinion qu'il s'y trouve à l'état
d'oxyde parfait ne peut plus se soutenir, d'après les preuves qui en ont été données par Proust, Bucholz et d'autres. Mais le cinabre ,ne, contient -,i1 absolument
point d'oxygène, et le mercure y est-il à l'état absolument métallique? Quant à moi je crois que cette question doit être examinée plus exac-
tement. D'après les vraisemblances , on peut cependant dire que le mercure ne saurait sa trouver dans le cinabre qu'à un très-foibledegi4 d'oxydation : de là vient que ce faible contenu d'oxygène n'a pas encore été aperçu: par les observateurs. Dans l'examen de cette qu.estiort sur laquelle les bornes de cet écrit ne me permettent pas de ni.éten.dre il-faudra observer,
1.. que dans le cinabre, tant dans le naturel
que l'artificiel , là base métallique, semblable à tous les autreemetaux dans leur plUS bas degré d'oxydation, résiSte'à la dissolution dansracide nitrique;..go. que dans la fabrication du cinabre artificiel par la voie sèche, le passage'del'éthiops
minéral au cinabre, est toujours acekunpagné
d'une inflammation, qui -me pare'tire une oxydation.