Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 11]

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SUR LES CORPS CRISTALLISS se trouvent aussi isolées, mêlées avec les schorls

Rravrririms DANS /.ES LAVES , etc.

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et les petites scories. Peut-on voir là le jeu des

affinités auquel on attribue la formation des cristaux que renferment les laves , n'y a point de forme régulière ? D'ailleurs, le jeu des affinités ne peut s'opérer que lorsque les molécules, sur lesquelles elles agissent, sont en liberté de se réunir, ce qui ne peut avoir lieu

que dans des fluides à l'état de parfaite liqui-

dité. Ce n'est pas là l'état des laves, dans le

sein desquelles on prétend qu'elles s'exercent; elles sont en fusion, sans doute, mais c'est une fusion lourde et pesante qui n'a de mouvement progressif que sur des pentes rapides , ou par l'impulsion successive donnée par la matière qui sort du volcan, et pousse en: avant, en di-

vagi:am sur les côtés, celle qui là précède.

Comment les ("j 'innés pourraient-elles s'exercer

dans une telle masse? Les matières ardentes 'lancées par les explosions du cratère , qui sont les unes de g gouttes de lave compacte, les autres des frag,mens déchirés de la masse en fusion , pleines alors de boursouflures, ou présentant une matière effilée, contiennent aussi des schorls- pyroxènes qui se montrent dans toute leur intégrité, lorsque ces fragmen.s ont été exposés à l'action éro-

sive des vapeurs du cratère. Cette action est portée quelquefois jusqu'à réduire ces frag-

mens à un état de mollesse, presque égal à celui

de la pâte de farine ; et les schorls y étant de

même parfaitement conservés, ils se distinguent

singulièrement bien par leur couleur noire sur

la teinte jaune et soufrée de cette pâte, qui reprend, en séchant, quelque consistance

mais se brise facilement. J'ai ramassé plusieurs: morceaux dans ces différens états que j'ai sous les yeux. On ne peut pas supposer qu'il y ait ett

dans ce cas un instant de premier refroidissenient, puisque ces Morceaux sont rejetés de la chaudière du volcan au moment même de la plus grande fusion des matières qu'elle contient. cc L'une des idées les plus naturelles qui se -» présentait pour résoudre tant de difficultés .)) adit an début NI. FI. de Bellevue, d evait être de

» comparer soigneusement les produits des vol)) caris et les circonstances où ils se trouvent,

avec les résultats que donnent les grandes

)) masses de feu par le moyen desquelles l'homme

sépare, dissout, rapproche et combine les minéraux, et les fait changer de forme ». Je .Yiens,de le faire ; j'ai comparé le produit des 'D)

))

fourneaux de verreries et ceux renfermés dans les laves, et il résulte de cette comparaison que la différence est totale. -cc Tout indique dans les volcans que la pro)) fondeur de leurs foyers est immense C'est

ainsi que s'ex prime M. FI . de Belle vue,etil ajoute 4.

cc C'est l'opinion de M. Deluc et de plusieurs D? naturalistes )). J'ai dit et j e le crois, que les foyers des Volcans

sont à de très-grandes profondeurs, contre l'opinion de ceux, d'entre les naturalistes , qui croyent que ces foyers sont très-près de la base du volcan , et qui les placent même dans le cône qui s'élève sur le sol ; opinion si contraire

à tous les phénomènes.; que l'on ne conçoit pas comment elle a pu venir à l'esprit ; mais. 1134