Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
176
NT
mais de nouvelles observations faites sur des. échantillons, récemment apportés du Vésuve, très-bien prononcés et d'un beau -volume, ont confirmé les valeurs des angles , tant de- la forme primitive, que des formes secondaires, telles que les avait indiquées M. Haüy dans son Traité de Minéralogie. Ce savant ayant
brisé des cristaux de la même substance, a aperçu des joints parallèles à la base, dont la position ne fut d'abord que présumée. Ces joints, à la vérité , sont moins nets que les
joints latéraux, et cela est conforme à la théorie qui , donnant pour les bases une surface plus étendue que celle des pans , explique pourquoi les coupes parallèles aux premières sont moins faciles à saisir que celles -qui ont lieu .dans le sens des derniers , oi le nombre des points de contact est moindre. Nous n'avons encore comparé le feld-spath et la meionite que du côté des formes ; il est d'autres caractères , tels que la pesanteur, la dureté , l'éclat, la fusibilité , etc. La méthode de M. Haiiy , qui n'est pas purement orictomé.-trique , loin de les exclure, les fait concourir avec les caractères géométriques à la détermi, , si les nation des espèces. Or, dira - t-on formes cristallines paraissent contrarier la réunion de la ineionite au feld-spath , l'ensemble des autres caractères qui se trouvent semblables dans les deux substances ne permet point .de les séparer ; autrement la méthode cesse d'être naturelle, dès qu'elle sépare ce que la nature (I) Page 16 du Mémoire cité.
SUR LA MEIONI'r, etc.
177
a réuni. <Te ne m'arrêterai point ici, à discuter le plus ou meins de ressemblance attribuée aux
caractères physiques ou chimiques du feld-spath et de la meionite ; ressemblance qui ne me pa-
raît pas aussi parfaite qu'on l'annonce ; car,
d'une part, la meionite est fortement rayée par oTand nombre de morceaux de feld-spath, - grand et de l'autre ce dernier ne se fond pas au feu du chalumeau comme la première, avec un bouillonnement accompagné de bruissement, ainsi
du Conseil que l'a observé M. Leliévre , Membre des Mines, que l'on sait être très-exercé dans ce genre d'épreuve. Dans le cas présent , le caractère emprunté de la forme suffit. En effet, suivant M. Mohs , il ne peut exister dans une
espèce qu'une forme primitive ; or les, formes primitives du feld-spath et de la meionite , sont distinguées l'une et l'autre de toutes les formes connues; une théorie rigoureuse en a détermine les dimensions , dont le rapport est prouvé par l'accord de l'observation et du calcul. Elles caractèrisent donc seules leurs espèces ; si cela n'était pas, elles pourraient convenir à d'au-
tres eefièces qui auraient des formes différentes,
et alors une même espèce aurait deux formes primitives ; ce qui est contré l'hypothèse et implique contradiction. On voit ici clairement ce qui distingue la méthode de M. Haiiy. Elle est. fondée sur le 'plus petitnnombre de caractères possible ; celui qui se tire de la géométrie et qui est rigoureux est toujours employé et l'est souvent seul : lorsque la forme primitive obtenue par la division mécanique est une limite, c'est-à-dire , un solide régulier ou au moins symétrique , il faut y ajouter un nortyeau carac-,
'if